Un soldat camerounais du Bataillon d'intervention rapide (BIR), unité spéciale de l'armée nationale, a été tué lundi matin à Kolofata (nord) dans une embuscade d'un groupe d'individus armés, soupçonnés d'être des combattants de la secte islamiste nigériane Boko Haram, rapportent des sources sécuritaires camerounaises.

Cette attaque a eu lieu plus d'une dizaine de jours après la dernière attaque de Boko Haram contre la localité d'Achigashia dans la région de l'Extrême-Nord, à la frontière nigériane.

Au cours du combat, l'armée camerounaise a affirmé avoir détruit une quinzaine de véhicules utilisés par les assaillants avec plusieurs occupants à bord, déclarés morts, mais sans précision de chiffres.

Comme Achigashia, libérée après deux jours d'occupation suite à l'attaque d'un camp militaire le 28 décembre où une dizaine de soldats avaient été tués, la localité de Kolofata est située dans la région de l'Extrême-Nord, à la frontière avec le Nigeria.

En juillet 2014, l'épouse du vice-Premier ministre camerounais Amadou Ali y avait été enlevée avec une quinzaine d'autres personnes lors d'une attaque meurtrière ayant fait une dizaine de morts, dont le lamido-maire de la localité et d'autres membres de la famille de M. Ali, selon un bilan officiel.

Présente dans la région par un important dispositif opérationnel de lutte contre Boko Haram, l'armée camerounaise a renforcé ses positions et ses équipements au cours des derniers jours après une déclaration de guerre adressée aux autorités de Yaoundé par le leader de cette organisation terroriste, Abubakar Shekau, dans un message vidéo diffusé le 5 janvier sur Internet.