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© Le Jour : Prince Nguimbous
- 08 Jan 2015 00:59:32
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CAMEROUN :: Un corps abandonné à la morgue à Okola. :: CAMEROON
Dieudonné Ngono Ewodo est décédé pendant sa garde-à vue à la brigade d’Evoudoula. Sa famille est toujours à la recherche de la vérité depuis avril 2013.
Jusqu’à ce jour, le corps de Dieudonné Ngono Ewodo, est toujours à la morgue de l’hôpital de district d’Okola. Les conditions de décès du jeune conducteur de moto, âgé de 37 ans, au moment de son décès, le 9 avril 2013 à Evoudoula, restent encore troubles. La victime a été interpellée par les éléments de la brigade de gendarmerie d’Evoudoula, pour une histoire de vol de moto. C’est dans cette unité de gendarmerie qu’il a trouvé la mort quelques heures après son arrestation.
Une mort très suspecte pour sa famille qui pense à un assassinat. Les proches de la victime, soutiennent que leur frère n’avait aucun problème de santé pour mourir de cette manière. D’après la fiche d’admission du corps à la morgue de l’hôpital de district d’Okola, Dieudonné Ngono Ewodo, est mort des suites d’un étranglement. La dite fiche est signée par Martin Onana, médecin à l’hôpital de district d’Okola. Joint hier au téléphone, ce médecin a confirmé que le corps de la victime est toujours gardé dans ses services. C’est d’ailleurs le même médecin qui aperçoit quelques indices sur la dépouille au moment où il s’apprêtait à le garder à la morgue.
Ces indices sont entre autres, des traces d’étranglement autour d’un coup avec une corde et un écoulement de sperme sur l’organe génital de la victime. Le responsable de la morgue explique que la famille du défunt n’est jamais allé retirer le corps à la morgue malgré l’autopsie faite un an après à l’hôpital de la Cité Verte de Yaoundé par le docteur Joseph Mendimi Nkodo. C’est lui qui avait conclu que dans le certificat de genre de mort que le conducteur de la moto, est décédé des suites d’un arrêt cardiorespiratoire suite à une asphyxie mécanique.
Cette autopsie avait été réalisée suite à une demande formulée par Me Mbopda Noumedem, conseil de la famille du disparu de la famille. L’avocat souhaitait ainsi que le commissaire du gouvernement près du tribunal militaire de Yaoundé, ouvre une enquête sur la morte suspecte de son client. Raphael Ngah Ewodo, le grand frère du disparu explique qui si l’enterrement de son frère n’a pas encore eu lieu, c’est parce que la plainte déposée auprès du tribunal militaire de Yaoundé contre le commandant de la brigade d’Evoudoula, est sans suite.
Depuis le 2 octobre 2013, le ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense a été saisi par une correspondance de la famille du disparu au sujet de ce décès. Le président de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés a également été saisi. D’après la famille, toutes ces démarches sont restées infructueuses. « Nous ne pouvons pas enterrer sans que la justice ne soit faite parce qu’un jour, les potentiels coupables peuvent remettre en question, les résultats de l’autopsie », déclare le frère du défunt.
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