, la paix et la sécurité sont des préalables incontournables, le socle de toute véritable politique de développement et de progrès social. Sur ces questions cruciales, le président de la République, Paul Biya, est resté intransigeant en 2014. Ce qui explique et justifie sa détermination à combattre sans répit et sans faiblesse tout ce qui porte atteinte à l’intégrité du territoire national dont il est le principal garant, conformément à la Constitution du Cameroun.

Qu’il s’agisse des bandes armées constituées en République centrafricaine et dont les agressions ont perturbé la quiétude des populations de la région de l’Est durant les douze derniers mois, ou des actions criminelles de la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, aucun effort n’a été ménagé par le chef de l’Etat, chef des Armées, pour mettre hors d’état de nuire ces terroristes et autres bandits de grand chemin. Afin de donner une réponse appropriée à la barbarie aveugle des ennemis du Cameroun, Paul Biya a réorganisé le dispositif sécuritaire, nommé de nouveaux commandants d’unité et renforcé leurs moyens en ressources humaines et matérielles.

Il convient du reste de rappeler pour s’en féliciter que grâce à une vision proactive visant à adapter les forces nationales de défense aux progrès des sciences et des techniques, ainsi qu’à la nouvelle donne internationale caractérisée par la multiplication des attaques asymétriques, le chef des Armées avait fort opportunément lancé en 2001 une importante réforme des Forces de défense caractérisée par le triptyque modernisation, rajeunissement et professionnalisation.

Les mesures fortes prises tout au long de 2014 par le président de la République pour prévenir de nouvelles attaques ou pour riposter à ces dernières portent de plus en plus de fruits et rassurent les populations sur la capacité des forces nationales de défense à faire face à la multiplicité des actes terroristes. Le chef de l’Etat l’a relevé mercredi soir dans son message radiotélévisé de Nouvel an à la Nation.

Ce qui justifie largement le vibrant et émouvant hommage rendu à ces hommes et à ces femmes « dont la vaillance s’est illustrée lors des récents combats ». Résolus à ne céder aucun centimètre du territoire national, les militaires camerounais se battent au péril de leur vie, remplissant avec honneur et fidélité leur mission. Ils bénéficient fort heureusement dans ce combat du soutien indéfectible de l’ensemble du peuple camerounais, comme ce fut déjà le cas il y a quelques années lors de l’affaire Bakassi. La détermination du chef de l’Etat, chef des Armées, l’engagement sans faille des forces de défense et la forte mobilisation des Camerounais derrière les soldats ne pouvaient que produire des résultats satisfaisants. « A chacune de ces tentatives, Boko Haram essuie désormais de lourdes pertes en vies humaines et en matériels », a relevé mercredi dernier Paul Biya pour s’en féliciter. Et d’ajouter, ironique et confiant : « on peut espérer qu’ils en tireront des leçons ».  

Bien que contraint, en raison de la montée des périls aux frontières, à investir dans la défense du territoire national d’importantes ressources matérielles et financières qui auraient pu servir au financement des projets de développement, le président de la République n’a pas perdu de vue que le septennat en cours est placé sous le signe des Grandes Réalisations destinées à améliorer le bien-être des populations, et que le Cameroun a rendez-vous avec l’émergence en 2035. Comme l’attestent de nombreux projets mis en œuvre ou en cours de réalisation : port en eau profonde de Kribi, chantiers routiers, barrages et centrales hydro-électriques. Il faut espérer qu’en 2015 les vents seront plus favorables pour le navire Cameroun et qu’il poursuivra son avancée vers des rivages toujours plus ensoleillés.