"camer.be,je suis très content de vous voir aujourd´hui en face. C´est un honneur pour moi". Ainsi s´est exprimé et très ému le bassiste camerounais Bisou Bass rencontré lundi dernier dans un grand cabaret situé au cœur de Montparnasse á Paris, en soutien á son compatriote Christian Djieya, batteur professionnel et jazzman dans l´âme, qui y offre des sessions Jam.

Comme á chaque fois depuis le mois de novembre 2014,c´est à dire, un lundi sur deux,l´artiste musicien camerounais Christian Djieya assisté d´autres artistes européens et africains organisent des soirées Jam au centre même de Paris.Parmi les spectateurs de lundi dernier,il y avait le bassiste Bisou Bass qui comme les autres artistes, est venu soutenir son confrère dans son projet.

Et comme il est de coutume dans ce milieu, le soutien passe par quelques minutes de prestation live. C´est ce que fait Bisou Bass, puisque sans se faire prier,il va rapidement monter sur scène; il va reprendre quelques-unes des chansons camerounaises á succès des années 80. Le ronronnement de ses notes musicales va réveiller un public déjà avachi par la profondeur d´une  nuit qui commençait déjà à le livrer aux bras de Morphée. Réveillé alors, Il va applaudir le « maître » á tout rompre. L´artiste quitte la scène pour laisser place á un autre.

" C´est un cadre merveilleux. Il faut voir d´autres cultures pour voir d´autres environnements.J´invite tous mes compatriotes á venir voir autre chose au lieu de rester toujours dans notre lobby du 17ème ou du 18ème"

"Le bassiste de la terre" comme l´appellent affectueusement ses fans s´est très vite fait un nom dans la musique camerounaise en imitant le bon exemple. Partisan donc de l´imitation du bon exemple, ce natif de Douala au Cameroun  pense que "c´est grâce aux aînés qu´il joue de la musique."C´est,dit-il "á travers le bon exemple que l´on devient bon".Se situant lui aussi dans la lignée des grands bassistes camerounais comme Vicky Edimo, Etienne Mbappe, André Manga, Richard Epesse, Aladji Touré, Richard Bona ou Willy Nfor pour ne citer que ceux-là,le jeune Bisou Bass commence d´abord á grincer les cordes des guitares solo et rythmique avant de tomber sous le charme de la guitare basse qui le révèle au grand public avec les Sans Visas de Petit Pays et surtout le rend incontournable dans la plupart des chansons camerounaises et africaines depuis prés de 20 ans.

Encore quelques mois et le public découvrira son 2ème album. S´adressant aux jeunes qui se lancent dans la musique, il leur demande de ne pas tricher, mais de travailler et de beaucoup travailler.