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BERBERATI PETITE VILLE DORMANTE DE LA CENTRAFRIQUE :: CENTRAL AFRICAN

Berberati, petite perle poussiéreuse au cœur de la Centrafrique, repose, fatiguée mais fière, dans les bras d’un soleil brûlant. Ici, tout semble suspendu dans le temps : les motos vrombissent à toute heure comme des cigales métalliques, traversant des ruelles rouges de latérite, là où l’asphalte n’a jamais posé ses promesses.  Berberati est une ville qui dort. Elle aime son sommeil, et quand elle dort, elle le fait bien. Elle ne sommeille pas comme les autres villes, non. Elle s’abandonne tout entière à ses rêves, avec la grâce d’une amante repue qui connaît le luxe du repos. Elle aime dormir. Elle le fait avec cette lenteur majestueuse qu’ont les reines fatiguées du tumulte des hommes. Quand Berberati ferme les yeux, elle le fait pleinement. Elle s’endort d’un vrai sommeil. Tous les travailleurs s’arrêtent ; les motos, les commerces se taisent. Les étals se vident, les mains se croisent, les voix s’effacent. Même le soleil, pourtant implacable, semble ralentir sa course pour ne pas troubler ce silence sacré. En plein jour, les labeurs sont abandonnés, et tous vont dormir.

 

Et à ce moment-là, on peut les voir dormir quatre, cinq, parfois six jours. Ils laissent la ville à qui veut bien l’occuper. Une ville offerte à l’oubli, abandonnée au vent, aux feuilles, aux passants à la poussière rouge. Comme si Berberati disait au monde : « Si tu veux me prendre, prends-moi. Moi, je dors. » À un carrefour sans nom, un grumier patiente, lourd et muet, chargé des entrailles de la forêt – des troncs massifs, majestueux, arrachés à la terre comme des secrets trop longtemps tus. Et autour de lui, la vie passe. Les femmes aux pagnes éclatants marchent d’un pas calme, les hommes croisent son ombre sans même un regard. Ici, les richesses s’en vont sans adieu, comme si le pillage faisait partie de la routine. Et pourtant, Berberati vit. Elle palpite sous sa poussière. Elle respire encore l’âme du temps colonial, figée dans une lumière d’ocre et de silence. Ce n’est pas le goudron qui fera son destin. Non, c’est la volonté. L’amour. La dignité farouche de ceux qui restent debout, même quand tout vacille.

 

La Centrafrique revient de loin, écorchée par la guerre, blessée par les silences du monde. Pourtant, son peuple reste debout, comme les arbres de ses forêts millénaires. Et même si Bangui, sa capitale, ressemble encore à un gros village, le cœur du pays bat à l’intérieur, dans ces villes oubliées où la poussière recouvre l’or. Berberati ne se relèvera pas par le goudron, mais par la volonté. Elle sera debout quand elle le voudra. Et ce jour-là, tout le monde verra que la richesse ne brille pas toujours. N’oublions jamais, la Centrafrique revient de loin. Elle porte les cicatrices d’une décennie de guerre, les silences lourds d’un monde qui regarde ailleurs. Et pourtant, elle aime encore. Elle espère. Elle croit. Le président Touadera, malgré les mots venimeux de ceux qui creusent dans l’eau trouble, trace son chemin avec une foi tranquille. Pourquoi ce pays, si riche, si beau, semble-t-il oublié des dieux ? Se demandait un centrafricain.

 

Pourquoi Bangui, sa capitale, a eu son sacre il y a 38 ans, quand la nature autour versait de l’or. Et que dire de ceux qui, dans la brousse, brandissent des armes au lieu de rêves ? Que cherchent-ils ? Que veulent-ils ? Mais ne t’y trompe pas. Cette ville est vivante. Authentique. Exotique dans sa simplicité. Elle respire comme à l’époque coloniale, quand tout semblait figé sous une lumière sépia. Berberati, c’est l’Afrique d’avant le progrès, mais aussi celle de demain, libre de ses choix, lente mais tenace. C’est pourquoi elle  ne se presse pas. Elle attend. Elle sait. Un jour, elle se lèvera, non pas au son des machines ni au claquement des bottes, mais au souffle doux de ceux qui aiment leur terre, de ceux qui la vivent sans bruit. Et ce jour-là, le monde saura que la richesse n’a pas toujours besoin de briller pour exister.

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