CAMEROUN :: GRAVES DÉRIVES A LA TÊTE DES CHEFFERIES BAMILÉKÉ: BALENGOU ET BAHOUAN :: CAMEROON
© Correspondance : Hyppolite MVODO | 11 Mar 2025 01:23:42 | 3632Le village est visiblement au bord de l’abime, au regard de graves dérives observées à la tête de la chefferie. Et c’est le moins que l’on constate avec stupéfaction de nos jours, dans certains villages de la région de l’Ouest Cameroun où la tradition est bafouée. Notamment à Balengou, département du Ndé et Bahouan, département des Hauts-Plateaux. Dès lors, comment choisir et ériger un véritable ‘’Chef modèle’’ pour nos villages, de manière à éviter de confier la destinée des populations entre les mains inexpertes de quelques aventuriers?
La question se pose avec acuité, au moment où nombre d’impétrants à ce titre n’assurent et n’assument plus la pérennité de nos traditions et cultures auxquelles nous sommes viscéralement attachés. Toujours est-il que les véritables monarchies se perpétuent grâce à leur fonctionnement dans la transparence.
À ce propos, depuis la nuit des temps, l’on ne saurait occulter les qualités qui caractérisent l’harmonie d’un royaume ou d’une chefferie. C’est un mix de vertus qui allie à la fois: la justice, la paix et la joie. Par ailleurs, les éléments distinctifs d’un roi juste étant l’humilité, l’authenticité, l’honneur, la gratitude et la générosité. Des valeurs inaliénables et inamovibles inhérentes au prestige de son personnage, sa personnalité et sa fonction.
Seulement, depuis quelques temps, des scènes surréalistes font surface dans le paysage du commandement traditionnel dans certaines localités de la région de l’Ouest. Il s’agit des Chefs aux comportements moyenâgeux qui ambitionnent de faire de leurs sujets des objets, des marchepieds ou des paillassons. Dans ce chapitre figure en bonne place, le Chef supérieur Bahouan, Faustin Jean Ndassi Nenkam, entré en conflit avec son Notable Albert Dzongang.
Cette histoire aux relents insolites débute au moment où l’honorable Albert Dzongang apporte son soutien à la candidature du Président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice KAMTO, à la présidentiel de 2018. Un choix politique aux allures d’une bravade difficile à digérer par le Chef Bahouan, qui ne tarde pas à réagir à cet affront de l’un de ses grands notables. Il décide ainsi de lancer une ‘’fatwa’’ (condamnation à mort en arabe) contre ce dernier. Dans le principe, il est question de l’isoler du village et des populations au motif officiel évoqué de litige foncier. Comme pour ainsi dire ‘’l’arbre qui cache la forêt’’. Et c’est dans un message aux ressortissants de son Groupement en date du 14 Février 2025, qu’il décline ses principales décisions. Albert Dzongang est suspendu de toutes les cours des sociétés secrètes de la chefferie et interdit de toutes manifestations même dans sa propre concession. Un bras de fer malsain qui va conduire les deux protagonistes devant les tribunaux de Bafoussam à l’Ouest et Douala dans le Littoral.
Pendant que le Chef supérieur Bahouan, Faustin Jean Ndassi Nenkam parle des attaques répétées contre sa personne et les élites, Albert Dzongang dénonce la ‘’politisation’’ d’une affaire traditionnelle. Preuve s’il en besoin que cette sordide querelle est loin de connaître son épilogue.
Le nouveau Chef de village, Elvis NGUEUMEGNI HAPI, succède à son père en 2022. Devenu Chef par un banal concours de circonstances, ce dernier fait basculer le village dans la terreur.
Dans la même mouvance, autre lieu, une autre histoire similaire de caporalisation du pouvoir. En effet, depuis le décès du dernier roi des Balengou dans le département du Ndé, le nouveau Chef de village, Elvis NGUEUMEGNI HAPI, succède à son père en 2022. Devenu Chef par un banal concours de circonstances, ce dernier fait basculer le village dans la terreur. Désormais, une ambiance de psychose règne dans le village avec des sujets pratiquement transformés en bêtes de foire. L’arbitraire règne en modus operandi, en lieu et place de la justice. Les Balengous ont le vague sentiment que les vices sont érigés en valeurs cardinales. La pègre prospère. Au vu et au su de tous, l’argent règne en Maître, au détriment des humains. Les principes d’éligibilité et d’élection légués par le défunt Roi HAPI sont à dessein renvoyés aux oubliettes. Si ce n’est tout simplement abolis sans explication. Les caisses de développement avec une gestion transparente sont devenues un domaine privé du nouveau Chef de groupement et certains de ses amis. Ce qui selon certains observateurs est considéré comme un pouvoir de ‘’copains coquins’’. Il semblerait d’ailleurs que le titre de ‘’Chef de famille’’ aurait déjà un prix. Les affaires familiales prospèrent dans le village, du fait de la surenchère généralisée. Ce qui provoque inéluctablement des situations de crises endogènes qui vont tôt ou tard aboutir à des culs de sac.
Le Chef Balengou va se résoudre à s’acharner sur la personne de Jean-Vespa NJILA à travers manipulations, calomnie et mensonges.
Dans l’un des morceaux choisis triés sur le volet, la Famille Jean-Vespa, homme d’affaires, Notable Balengou et Prince descendant direct du roi KOMBOU de Bamena en est un exemple patent. Le décès de ce patriarche survient peu de temps avant l’arrivée de l’actuel Chef, Elvis NGUEUMEGNI, suite à une succession réglée par le défunt Roi HAPI. Le nouveau Chef entreprend ainsi des manœuvres dans le but de déstabiliser le successeur de ce grand notable du même nom que son défunt père, Jean-Vespa NJILA.
Le Chef Elvis NGUEUMENGI va désormais user des méthodes malsaines pour discréditer ce-dernier. Manipulations, calomnie et mensonges. Voilà le lexique qui sous-tend à jamais sa posture pour justifier son animosité vis avis de Jean-Vespa NJILA. A l’image des néo-despotes, le Chef Balengou va se résoudre à mettre Jean-Vespa NJILA au banc de touche de la société. Mais c’est mal connaître celui-ci, qui ne recule jamais face à l’adversité avec en prime, une sainte horreur pour l’injustice. Comme à Bahouan, c’est une autre fatwa qui prend corps avec interdiction formelle aux communautés Balengous dans le monde entier, d’accueillir ce-dernier dans des réunions communautaires, sous peine de représailles.
Il faut noter pour le condamner que Jean-Vespa NJILA a fait l’objet d’une tentative d’assassinat. Les responsables de cet acte odieux (Cf. images), probables coupables, sont soupçonnés d’être très proches dudit Chef Balengou. Ceci, au regard des images vidéos de flagrant délit présentées par la victime. L’on y découvre avec stupeur, des individus agissant visiblement sous les ordres du Chef. Les éléments graves de ce dossier, mettent en exergue le commanditaire dans une intrusion en pleine nuit et ses effets personnels abandonnés dans une fuite effrénée devant plusieurs témoins.
Suite à ce regrettable incident et par mesure de précaution, Jean-Vespa NJILA entreprend d’engager des poursuites judiciaires. Dans un premier temps, contre les petits bras armés et par la suite contre le Chef lui-même.
Il convient de souligner ici que la victime, Jean-Vespa NJILA, est un homme de paix. Toutefois, il nous revient que ce-dernier serait prêt pour la guerre s’il le faut, pour défendre l’honneur de sa famille et honorer la mémoire de son défunt père. Ce qui du reste, n’est pas souhaitable pour le bien-être et l’harmonie de toute la communauté.
Ainsi pour en arriver là, il aura fallu qu’après le décès du roi HAPI, l’opinion nationale et internationale vit des scènes de désolations inouïes dans la localité de Balengou. Un sombre tableau où des orphelins et des veuves sont chassés de la chefferie par le nouveau Chef. Les téméraires et revanchards conduits manu militari à la prison de Bangangté par le biais de faux procès détournés. Par la même occasion, certaines personnes sont menacées de se voir chasser du village, à l’instar du dénommé Clovis le roi, un digne fils du village.
Le village Balengou est désormais une localité où l’eau est plus rare que le diamant. Les Centres de santé quasiment inexistants. Les écoles sont devenues des dépotoirs, malgré des efforts respectables des enseignants…
Un village où désormais l’eau est plus rare que le diamant. Les Centres de santé quasiment inexistants. Et pour ceux qui en font office, ce sont des lieux infectés et insalubres. Les écoles sont devenues des dépotoirs, malgré des efforts respectables des enseignants.
Mais curieusement, en marge de cette misère ambiante sus-évoquée, le faste et la solennité des fêtes sont toujours de mise et vont bon train. Avec des fêtes à n’en plus finir. Une ébauche d’audit privé révèle d’ailleurs des dépenses abyssales avoisinant les 480 millions de FCFA depuis 2022. Le village est pratiquement devenu un royaume de mensonges, d’épines et de conspirations permanentes. Le risque imminent étant de finir à feu et à sang. Il y a donc lieu d’agir dans l’urgence pour pallier ces écarts comportementaux qui à tout moment, peuvent dégénérer en crise sociale. Et c’est le village qui en pâti. D’où la convocation des autorités régaliennes pour rétablir l’ordre dans l’impartialité. Surtout en cette période pré-électorale sensible et délicate.
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