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FRANCE :: Retourner au Pays : Amour ou Incapacité ?

L’idée que certains, après leurs études, retournent en Afrique par amour pour leur pays me semble difficile à croire. Ce n’est pas tant un élan patriotique qu’une incapacité à s’intégrer dans un système exigeant qui les pousse à rentrer. Peut-être, dans les années 60, l’insertion professionnelle en Europe était-elle réellement ardue, justifiant de tels retours. Mais aujourd’hui, les règles du jeu sont claires : ici, un poste ne se gagne pas pour le plaisir de l’esthétique ou d’un CV bien présenté. Il faut prouver ses compétences, exceller dans la durée et résister à une compétition féroce, particulièrement pour les Africains venus d’ailleurs.

Imaginez : cent candidats se présentent pour un seul poste, tous convoqués pour un entretien. Au cours de cet entretien, vous devez  démontrer que vous êtes supérieur à ces cent autres prétendants. J’ai pris conscience de cette dure réalité en observant ma femme, une femme brillante, toujours première de sa classe depuis la maternelle. Pourtant, elle a échoué deux fois au concours de médecine. Lorsqu’elle recevait ses notes, elle avait reçu  18/20 dans la plupart des matières. Elle ne comprenait pas comment elle pouvait échouer avec un tel score. Les résultats de ses recherches furent édifiantes : les candidats admis avaient tous obtenu 20/20 dans toutes les disciplines.

Finalement, elle s’est orientée vers la pharmacie, où elle est devenue ingénieur pharmacologue. Ce n’était pas un choix mineur, mais un défi qu’elle a relevé avec acharnement. Dans ce système, rien n’est laissé au hasard. Lorsque 1 500 candidats concourent pour 60 places, il faut non seulement exceller mais frôler la perfection. Même une virgule oubliée peut coûter cher. Et lorsque vous décrochez un emploi, ce n’est qu’un début : une période d’essai de trois mois vous attend pour prouver que vous méritez votre place, sans quoi vous êtes remercié. Même les postes de sécurité nécessitent aujourd’hui une formation spécifique, suivie d’un diplôme.

Moi-même, en arrivant en France, j’ai suivi plusieurs formations. Le jour des résultats, dans un grand hôtel parisien, entouré de candidats de toutes nationalités, j’ai échoué. Moi, enseignant ayant fait mes preuves dans plusieurs pays, j’ai connu l’humiliation de cet échec. Ce fut un coup dur, mais une leçon : ici, rien n’est acquis. Cet échec m’a appris la modestie, m’obligeant à réapprendre avec humilité. En France, le système facilite tout : éducation, santé, liberté. Ceux qui disent qu’ils sont partis par amour pour leur pays me laissent sceptique. Ce n’est pas l’amour qui les pousse, mais l’incapacité à faire face à la rigueur du travail ici. En tant qu’étudiant, la vie paraît plus douce, grâce aux aides pour le logement, les transports, les repas, et les outils pédagogiques.

Mais quand il s’agit de se battre pour un avenir professionnel, seuls les plus résilients survivent. Les autres rentrent, souvent pour occuper des postes de commandement hérités de leurs parents, dominant ainsi la classe ouvrière sans jamais importer les méthodes ou la discipline qu’ils ont observées en Europe. Quant à ceux qui retournent en Afrique et se targuent de leur choix, disant qu’ils auraient pu rester mais ont préféré partir amour, cela relève souvent d’un discours simpliste. L’Europe, c’est pour les forts, les bosseurs. Les seuls à rentrer par véritable passion sont les artistes (footballeurs, chanteurs), car leur art transcende les frontières, ou les footballeurs, pour lesquels l’excellence est une seconde nature. Regardez des figures comme Eto’o ou Onana d’aujourd’hui : leur succès ici leur interdit presque de revenir en arrière, car ils se sont imposés dans un système où seuls les meilleurs brillent.

Si quelqu’un quitte l’Europe, ce n’est pas pour chercher un poste, mais il doit retourner pour  créer des opportunités. Il faut investir dans le privé, bâtir des entreprises, offrir du travail aux frères et sœurs restés sur place.  Retourner pour prendre les postes au pays des postes de souveraineté en brandissant un diplôme européen, c’est une approche rétrograde. Le véritable match se joue ici, dans la compétition globale, et non dans une quête de pouvoir local. Si l’on retourne, que ce soit pour bâtir et donner et non pour prendre. L’Europe c’est  le défi de l’Excellence, c’est  Réussir en Terre Étrangère.

 
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