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CAMEROUN :: Affaire Shalom à Bangangté: La police muscle le ton contre le père de la fillette assassinée :: CAMEROON

Les publications des dénonciations du missionnaire Odilon Dounya Fendju ne plaisent pas aux policiers et au procureur de Bangangté. Alors que l’article 19 Pacte international relatif aux droits civils et politiques prescrit que nul ne doit être inquiété pour ses opinions…Les journalistes ayant parlé de cette affaire seraient l’objet de filatures et de traques sournoises.

Il est accablé depuis des mois…En plus, il doit répondre, le 19 aout 2024, d’une plainte, selon des sources fiables, pour avoir dénoncé à la presse « la légèreté des enquêtes et la partialité de la police » dans le cadre de l’affaire Shalom. Alors qu’il attend que justice soit rendue suite à l’enlèvement, la sodomisation et l’assassinat de sa fille de 06 ans, Shalom Tsemo, entre le 29 février et le 30 mars 2024 vers le lieu-dit « Grande Barrière» à Bangangté, le missionnaire Odilon Dounya Fendju, reçoit un appel curieux en date du lundi, 12 aout dernier. Il provient d’un huissier de justice de la place qui le convie à son bureau. 

Sur place, cet auxiliaire de justice lui notifie une convocation. Le document l’enjoignant à se rendre le lundi 19 aout 2024 pour être auditionné à la Division régionale de la police judicaire de l’Ouest (Drpj/o) à Bafoussam est émis par un officier de police judiciaire qui a signé par ordre de la responsable de cette unité, madame le commissaire de police divisionnaire, Jeanne Ndo Mvembe épouse Miafo Ndonfack.

Cette convocation qui, selon la police judiciaire, repose sur les articles 79, 82 à 92, 103 à 115 du code de procédure pénal camerounais, fait suite à une instruction transmise par le procureur de la République près des tribunaux de Bangangté sous la référence 1043 du 04 juillet 2024. En effet, le père de la fillette assassinée, Shalom Tsemo, est l’objet d’une plainte formulée contre lui   par le commissaire de sécurité publique de cette ville, Mathias Fils Ngouko.

Cette convocation rend l’infortuné malheureux. Il continue de multiplier des interrogations sur les options de la justice Camerounaise qui, loin d’approfondir les enquêtes pour déterminer les commanditaires, les auteurs et complices des actes odieux subis par sa fille, ce qui, selon lui, s’apparente à un crime rituel, se permet de le poursuivre... Alors qu’il n’exige qu’une chose : une justice équitable en sa faveur de la mémoire de Shalom Tsemo.

Le droit à une justice équitable

Il est autant indigné que sept mois après l’horrible crime qui a agité la ville de Banganté en mars dernier, le corps de Shalom Tsemo est encore sous scellé à la morgue de l’hôpital de district de Bangangté alors qu’il programmait ses obsèques courant ce mois d’aout 2024. Une fois de plus, ce missionnaire crie à l’injustice et dénonce des pratiques qui ne rentrent nullement dans le sillage de l’Etat de droit proclamé dans les discours officiels des membres du sérail. 

Et pourtant l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politique-Pidcp, ratifié par le Cameroun, le 27 juin 1984, déclare : « le droit à la vie est sacrée et nul ne peut en être privé arbitrairement. » Les complaintes de ce missionnaire laissent croire que certaines dispositions du Pidcp, ont été violées. Il s’agit de l’article 2 qui, en son alinéa 1, énonce: « Les États parties au présent Pacte s'engagent à respecter et à garantir à tous les individus se trouvant sur leur territoire et relevant de leur compétence les droits reconnus dans le présent Pacte, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »

L’alinéa 3 de ce texte de portée internationale ajoute: «Les États parties au présent Pacte s'engagent à:
a) Garantir que toute personne dont les droits et libertés reconnus dans le présent Pacte auront été violés disposera d'un recours utile, alors même que la violation aurait été commise par des personnes agissant dans l'exercice de leurs fonctions officielles;
b) Garantir que l'autorité compétente, judiciaire, administrative ou législative, ou toute autre autorité compétente selon la législation de l'État, statuera sur les droits de la personne qui forme le recours et développer les possibilités de recours juridictionnel;
c) Garantir la bonne suite donnée par les autorités compétentes à tout recours qui aura été reconnu justifié. »

Suite donc à la découverte de la dépouille de Shalom Tsemo au domicile de Mélanie Kum, policière en service au commissariat de sécurité publique de la ville de Bangangté, le missionnaire Odilon Dounya Fendju, n’a jamais cessé de dénoncer la légèreté avec laquelle la police judiciaire traitait cette affaire. Il a fait entendre sa cause chez les autorités administratives et judiciaires de la région de l’Ouest. Ceux-ci l’ont rassuré que des dispositions étaient prises afin que toute la lumière soit faite au sujet de ce crime. Assisté par Me Dominique Fousse, membre du barreau des avocats du Cameroun et avocat pro bono, Larisssa Biamou, la conjointe de Dounya Fendju, a porté plainte avec constitution de partie civile. Courant avril dernier, madame le juge d’instruction de Bangangté s’est penchée sur cette affaire. Assisté de Me André Marie Tassa, avocat à Bafoussam, la plaignante a fait sa déposition au cabinet du juge d’instruction. Ce jour, la ménagère du couple Kum a été aussi auditionnée. Seulement, le Dr Kum, en service à l’hôpital de district de Bangourain dans le Noun et son épouse policière, Mélanie Kum, n’ont pas honoré à cette première convocation.

Des journalistes aussi ciblés par cette répression

Parallèlement, des pressions se sont multipliées à l’endroit de Odilon Dounya Fendju afin qu’il fasse tranquillement le deuil de sa famille, sans briller par des dénonciations à la presse. Des journalistes qui traitent de cette affaire sont aussi dans le viseur des forces répressives. Il pourrait être poursuivis, selon des juristes, pour « complicité de dénonciation calomnieuse, déclaration mensongère ou pour propagation de fausses nouvelles » avec Dounya Fondju ou pour diffamation par voie électronique et être, injustement, frappés, par la sévérité de l’article 78 de la 2012/012 du 21 décembre 2010 criminalisant les délits de presse au Cameroun. D’ailleurs, signalons que des avertissements, des opérations de filature et des menaces déguisées sont dirigées contre tous ceux qui mettent l’affaire de l’assassinat de Shalom sur la sellette. Des appels par des numéros anonymes ou des opérations d’exploration des publications sur des comptes Facebook et autres réseaux sociaux participent à cette démarche de traçage et de traque.   Cette logique d’intimidation, réelle ou virtuelle, est, selon les défenseurs de la liberté d’expression et de l’indépendance du journaliste, bien contraire à l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politique qui prescrit :«1. Nul ne peut être inquiété pour ses opinions.

2. Toute personne a droit à la liberté d'expression; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.
3. L'exercice des libertés prévues au paragraphe 2 du présent article comporte des devoirs spéciaux et des responsabilités spéciales. Il peut en conséquence être soumis à certaines restrictions qui doivent toutefois être expressément fixées par la loi et qui sont nécessaires:
a) Au respect des droits ou de la réputation d'autrui;
b) A la sauvegarde de la sécurité nationale, de l'ordre public, de la santé ou de la moralité publiques. »

La peur des enfants de se retrouver seuls sur le chemin de l’école

Cette volonté de répression est autant prononcée du fait que, J. Remy Ngono, un journaliste Camerounais exilé en France, s’y est mêlé. Et a, sans aucune précaution et avec le ton qui est sien, épinglé ouvertement des personnalités proches du pouvoir de Yaoundé dans la cadre de cette affaire. Des activistes politiques sur la toile se sont rependus suite aux accusations de J. Remy Ngono et ont davantage politisé cette affaire. Ainsi, les journalistes localiers, déjà effrayés par des éventuelles représailles de la police locale, se sont davantage éloignés de cette affaire. Alors qu’à Bangangté comme dans plusieurs villes du Cameroun, ou sont perpétrées des crimes rituels, notamment contre les enfants, au mépris des exigences de l’organisation des Nations Unies pour l’enfance, Unicef, certains pupilles, à la veille de la rentrée scolaire 2024/2025 fixée pour le 09 septembre prochain au Cameroun, ont peur d’aller à l’école et de se retrouver seuls sur le chemin retour et d’être enlevés et tués comme Shalom.

Au-delà de tout, le missionnaire Odilon Dounya Fendju, qui fait confiance au serment de madame le juge d’instruction de Bangangté, observe réserve et prudence en croyant fermement aux termes de l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politique qui dispose : «1. Tous sont égaux devant les tribunaux et les cours de justice. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil… » 

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