CAMEROUN :: KAMERUN NOUVEAU RIMERA DANS TOUS LES DOMAINES AVEC UNE NOUVELLE ÉTHIQUE :: CAMEROON
© Camer.be : Jean-Pierre Djemba | 17 Jan 2024 08:11:19 | 3226Cela va sans dire car, de même qu'il est risqué de mettre du vin nouveau dans de vieilles outres, et que l'histoire est nécessaire pour qui veut comprendre le présent, la refondation au Cameroun dans tous les domaines se fera avec l'érection de nouvelles règles et bien évidemment de nouveaux comportements.
Dans la communication notamment, il y aura le religieux et scrupuleux respect d'un principe cardinal que nous vous demandons s'il vous plaît de nous permettre de décliner dans la langue de Shakespeare : the facts are sacred and comment is free". Oui en effet, les faits seront désormais sacrés et le commentaire restera absolument libre. Pour qui voudra commenter objectivement un fait, la règle (la déontologie) exigera uniquement d'avoir réellement connaissance de ce dernier. Dans notre pays malheureusement, pour faire notamment le buzz, les hommes et les femmes des mass médias ont pris la mauvaise habitude d'entretenir la confusion dans les esprits en confondant exprès le fait et le commentaire. En effet, depuis que nous avons fait la sortie du 4 janvier dans laquelle nous annoncions que par défaut et par dépit, nous pourrions être amené à nous porter candidat à l'élection présidentielle de 2025, dans leurs milieux, les réactions sont allés bon train et dans tous les sens. Et malheureusement pour ce qui est de leur réception et résonnance, ce sont celles alors qu'il n'en est factuellement rien, qui nous déclarent comme étant déjà d'ores déjà sur les starting-blocks pour le départ de cette élection qui ont la cote. Pour éviter que les uns et les autres ne continuent à se perdre en vaines conjectures, nous faisons le choix de donner d'avantages au public des explications et des précisions sur cette affaire des élections présidentielles. Et c'est justement le but de cette nouvelle sortie.
THE RIGHT MAN IN THE RIGHT PLACE
La première précision que nous donnons est que nous ne sommes pas formellement et systématiquement candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2025, mais pour le moment, nous ne le sommes que potentiellement. En termes encore plus précis, nous ne sommes pas candidat mais nous pourrions l'être par défaut et par dépit. Par défaut si la proposition d'un intermède permettant d'organiser un Conseil national de famille - ce que nous avons préféré appeler États Généraux du Kamerun - n'était portée par aucun des candidats en lice. Et par dépit parce qu'il est incompréhensible que 63 ans après l'indépendance obtenue dans des conditions controversées, au regard des résultats globalement négatifs des gouvernances Ahidjo et Biya, sur le plan politique, et carrément plutôt négatif, sur le plan économique tel que tout le monde peut le constater et le vivre concrètement et durement au quotidien dans notre pays, de la gouvernance Biya, le président actuellement en poste, que malgré un tel bilan donc, nous ne parvenions toujours pas de décider ensemble de nous assoir pour discuter de la situation du pays et de ce qu'il convient sérieusement de faire dorénavant pour le redresser et changer radicalement la donne.
Et 60 ans ce n'est pas rien puisqu'il n'aura fallu que 44 ans à l'empereur Meiji Mutsuhito pour mettre le Japon sur la voie de la modernité et de la prospérité, et ceci sans vendre l'âme du pays , et 15 ans, après l'effondrement de l'Empire Ottoman, à Mustafa Kemal pour édifier la fondation de la Turquie moderne et puissante, et moins de 31 ans à Lee Kuan Yew pour donner à la Cité-État de Singapour son lustre actuel et en faire une référence de modernité et de la finance internationale. Et toujours dans la même veine plus près de nous géographiquement, on pourrait aussi prendre les exemples du Rwanda de Paul Kagamé qui n'est chef de l'État que depuis 23 ans, et du Botswana de Seretse Kama (13 ans) et Ian Kama (10 ans ), devenu un modèle de développement et de souveraineté en Afrique. Et il faut absolument souligner que les cinq pays dont nous venons de parler des performances en matière de développement ont ceci en commun qu'ils ont les hommes qu'il faut aux places qu'il faut. Quand on voit se qui se passe au Cameroun, on se demande à juste titre si c'est aussi le cas dans notre pays où les faits nous inclinent plutôt à penser le contraire.
Pour tout ce qui précède, c'était donc d'un, et de deux si nous décidons finalement de nous présenter à l'élection présidentielle de 2025, nous ne serons pas le candidat de la rupture mais plutôt le candidat qui posera concrètement au peuple souverain camerounais, la question de la rupture avec l'ordre néo-colonial établi dans notre pays depuis 1960. Un ordre que sur un ton badin, nous illustrons ici en invoquant l'accoutrement inqualifiable que portent avec ostentation plus de 63 ans après "l'indépendance", les hommes et les femmes qui rendent la Justice au nom du peuple souverain camerounais. Au regard de la persistance des symboles et signes du temps de la colonisation directe (direct rule comme disent les Anglo-saxons), l'on a plutôt l'impression que manifestement l'on veut non pas mettre ce corps de magistrats sur un piédestal et honorer la Justice, mais bien instiller et installer dans le subconscient des populations la permanence du complexe du colonisé.
Et il appartiendra ici aussi au peuple de dire à ce sujet ce qu'il souhaite pour sa destinée historique. Et toujours dans le domaine des précisions, pour nous il n'est pas question de rompre avec la France car nous n'en avons pas légitimement qualité, mais uniquement de poser le problème du changement de la manière dont nous traitons avec elle et elle avec nous. Sur cette relation, toutes les cartes seront posées sur la table des États-Généraux, et ce sera aussi au peuple souverain de les rebattre et distribuer. Et de trois pour terminer, contrairement aux commentaires faits malheureusement sur le ton de l'affirmation dans les réseaux sociaux, nous ne défions et ne prenons rien à personne, nous posons un problème politique national majeur, celui de l'avenir de notre pays. Un problème qui non seulement mérite nécessairement débat, mais qui une fois encore, requiert absolument le verdict du peuple souverain.
Et il ne pourra en être ainsi que parce dans notre couloir politique patriotique, nationaliste, panafricaniste souverainiste, si jamais nous étions candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2025, en dehors d'une part, du président Olivier Bilé, et d'autre part, de l'UPC-Manidem (notre ancienne maison politique commune dont le fondateur était aussi le Cdt Kissamba que préside actuellement le camarade Albert Moutoudou une vieille connaissance), que le gouvernement refuse de légaliser comme parti politique, nous ne ferons la course dans ce couloir particulier avec personne d'autre.
L'observation attentive de ce qui se passe actuellement dans le monde, en général, et en Afrique, en particulier, commande dans les faits et dans les esprits, des évolutions qualitatives dans le sens de la responsabilisation, d'abord des peuples, et ensuite, des dirigeants qu'ils doivent désormais librement et absolument en toute connaissance de cause se donner. Des dirigeants qui ne seront que des mandataires révocables à loisir et ténus de rendre des comptes au mandant qui est le peuple souverain. Cette nouvelle et effective architecture politique démocratique doit fonder une nouvelle ère de prospérité et de liberté pour les populations africaines.
En politique comme en journalisme donc, considérés comme des activités nobles et vertueuses, les faits doivent être sacrés et le commentaire libre. Si les premiers sont intangibles et coulés dans le marbre, le second est fluctuant et n'engage que celui qui le fait.
Jean-Pierre Djemba,
1er Vice-Président du PSP/UPC, nommé par l'émérite et regretté Ngouo Woungly-Massaga, Fondateur-Président national.
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