Scandale à hôpital central de Yaoundé,la version de la famille
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En attendant d’avoir la version officielle de l’hôpital Central et de saisir les plus hautes autorités, je vous livre en exclusivité la version de la famille que j’ai moi mm recueilli auprès des concernés et de leurs proches témoins des événements.

Il s’agit d’une modeste famille habitant un petit studio de 9m2 avec une seule chambre au quartier au quartier carrière à Yaoundé:

  • Le mari, M. NKIMIH Alfred Anungho, 32 ans, CNI n°11588793 du 27 juillet 2013, électronicien de profession, originaire de Santa, départetement de la Mezam, Région du Nord Ouest.
  • L’épouse dame NKIMIH née NCHI Honorine, 30 ans, CNI n°110435072 du 26 juillet 2010, enseignante de profession, originaire de Balikumbat
  • Tous les deux déjà parents de 2 belles petites filles de 7 ans et 3 ans respectivement (en photo ci dessous)

LES FAITS (tel que rapportés par le couple et la famille):
A 3 mois de grossesse Dame Nkimih se rend au Baptist Hospital de Etoug Ebe ds le cadre de ses visités prénatales. Au cours de cette visite, elle effectue sa première échographie. Sur la base de cette dernière, le médecin lui annonce qu’elle porte une grossesse de 3 enfants. L’hôpital lui fait aussi comprendre qu’au vu du cas délicat de sa grossesse (des triplés) et de la forte probabilité qu’elle accouche par césarienne, il vaut mieux qu’elle se fasse suivre par un médecin de l’hôpital central et qu’elle accouche mm la-bas car leur propre plateau technique est inadapté.

A 6 mois de grossesse, Dame Nkimih réussit à avoir le contact téléphonique d’un médecin en service à la maternité de l’hôpital central de Yaoundé par l’intermédiaire d’une de ses collègues (dame Nkimih est enseignante dans une petite école privée confessionnelle). Lundi 21 Mars dernier, elle appelle donc le médecin en question (elle n’a pas pu nous donner le nom de ce médecin car ne l’ayant pas retenu). Cette dernière lui donne rendez vous mardi 22 mars 2016 le lendemain à 13 h à l’hôpital central car dit-elle elle a cours en matinée au CHU. Ce mardi 22 mars au réveil dame Nkimih se sent très mal et de plus en plus mal à mesure que le temps passe. Mal à tel point qu’elle decide de rappeler plus tôt que prévu le médecin, lui fait part de son état de plus en plus inconfortable, le médecin lui demande donc de venir la retrouver au CHU. Dame Nkimih dont le mari est en déplacement et sait que sa femme n’est pas prêt d’accoucher, se rend immédiatement au CHU en compagnie de sa petite sœur autour de 9h. Arrivée au CHU, elle est brièvement examinée par le médecin qui se rend effectivement compte qu’elle ne va pas du tout bien et mérite une prise en charge immédiate et urgente. Elle lui précise qu’elle va demander son internement ou une repos forcé d’une semaine au moins à l’hôpital au vu de son état de fatigue. Seulement elle fait comprendre à dame Nkimih que n’ayant pas encore terminée son cours, elle ne peut partir avec elle mais que cependant elle va appeler son collègue sur place pour qu’elle s’occupe d’elle. Ce qu’elle fait. Elle appelle le Dr Fouedjio (le nom est confirmé sur le billet de sortie de l’hôpital ci dessous en photo). Les 2 soeurs arrivent donc à la maternité de l’hôpital central et après avoir traîné pendant plus d’une heure, dame Nkimih est finalement reçu par le Dr Fouedjio, lequel après l’avoir examiné lui fait savoir que son col est déjà ouvert et qu’elle doit tout de suite accouché sans autre forme de procès. Il est un peu plus de 11h30. Dame Nkimih s’inquiète car elle n’est pas prête matériellement (elle n’a mm pas une seule serviette avec elle) et sachant qu’elle est à seulement 6 mois de grossesse s’inquiète de la viabilité et de la prise en charge des enfants qu’elle porte en elle (jusque là elle croit toujours porter des triplés). Le médecin lui fait savoir que ce n’est pas à elle de lui apprendre à faire son boulot. Il décide de la placer tout de suite en salle de travail pour l’accouchement

Pendant ce temps la jeune sœur restée dehors subit déjà l’arnaque des infirmières de l’hopital qui lui soutirent déjà 15.000 FCFA sous prétexte des médicaments dont aura besoin sa soeur au moment de l’accouchement ainsi que d’autres petits sous. On fait aussi savoir que sa sœur devant donner naissance à des prématurés de 6 mois, les couveuses vont être indispensables pour leur survie mais que la maternité n’a pas de couveuses disponibles. Elles lui recommandent de se rendre à la Fondation Chantal BIYA pour voir s’il y a des couveuses disponibles. Elle s’y rend immédiatement mais la fondation lui fait savoir qu’elle n’a qu’une seule éprouvette disponible à ce moment là. Elle demande si elle peut déjà réserver cette éprouvette.

Elle revient vers les infirmières accoucheuses de l’hôpital central pour leur donner l’information et savoir si elle peut utiliser cette couveuse pour les triplés. Ces dernières lui disent non et lui recommandent plutôt d’aller à l’hôpital Bethesda (hopital du Full Gospel Church nouvelle route Bastos). La-bas rien. Elle revient leur rapporter la nouvelle, on lui dit d’aller voir du côté du CHU. Au CHU rien. Elle revient on lui indique maintenant un centre de sante ou maternité à Ahala. Ne sachant pas où se trouve exactement le centre en question, elle abandonna (à ce niveau je n’ai pas pu retenir mes larmes car je n’arrive pas à comprendre comment c’est la famille qui devait se débrouiller autant pour trouver une couveuse). Je croyais faire un cauchemar en écoutant ces peripéties. A aucun moment d’après leurs dires, l’hôpital n’a tenté quoi que ce soit pour trouver des éprouvettes dans d’autres institutions hospitalières pr sauver ces enfants sachant pourtant très bien que la femme avait une grossesse multiplex et allait accoucher prématurément.

Pendant ce temps et dès 12h45 dame Nkimih se met à accoucher à l’intérieur. Et au lieu des triplés attendus, c’est 4 enfants qui sortent et mm un 5ème encore en formation déjà mort. D’après le bulletin de sortie signé du Dr Fouelefack Florent que nous avons pu nous procurer: le 1er bébé sorti était de sexe masculin pesant 570 g, le 2è sexe masculin 600 g, 3è sexe masculin 600 g, 4è sexe masculin 700 g et un 5è mort. Nulle part, je dis bien nulle part, AFIN QUE NUL N’EN IGNORE, il n’est mentionné que les 4 enfants étaient déjà morts au moment de leur naissance. Dame Nkimih confirme d’ailleurs qu’elle voyait ses petits sortir bougeant et se remuant. Elle suppliait mm qu’on les trouve vite une couveuse pour les sauver car après leur naissance les enfants ont simplement été placés ds une sorte de récipient recouvert de plastique noire un moment dans la salle d’accouchement (exactement comme ds la photo publiée) et recouvert de serviettes. Puis elles sont sorties avec eux. Elle appela au secours le médecin qui lui fait savoir qu’il ne faut pas qu’elle dérange car lui il a fait ce qu’il a pu, il ne gère pas le reste.

A un moment la jeune sœur restée dehors (car toujours interdite d’entrée en maternité) s’est seulement vue remettre le « paquet » des bébés par les infirmières. Elle demande que je fais quoi avec les bébés, on lui dit « va la-bas avec eux et débrouilles toi pour les couveuses » (je vous assure qu’ici j’ai posé la question 1000 fois pr qu’on me confirme ces dires. Elle a confirmé 1000 fois. Pire à un moment une infirmière lui a mm dit: « si tu ne veux pas les prendre on va les redonner à ta sœur pour qu’elle les mange » (Non vous ne rêvez pas, vous avez bien lu et c’est EXACTEMENT ce qui m’a été reporté). Je lui ai demandé si elle est capable d’identifier ces 2 infirmières, elle m’a dit OUI.

Les enfants sont finalement morts à un moment dans ces va et vient abracadabrantesques et dignes d’un conte de vampires. La mère n’a revenu ses enfants que comme dans l’état de la photo publiée ds mon 1er post quand il a fallu qu’une de ses autres sœurs vienne récupérer ses enfants pour aller les enterrer (j’en pleure encore).

Dame Nkimih est restée hospitalisée de mardi 22 au Jeudi 24 Mars 2016 à 15h. Durant tout ce temps, aucune parole réconfortante du staff de l’hopital, aucun soutien ou accompagnement psychologique, aucune trace de Monsieur le Directeur de cet hôpital. Elle fait mm état des moqueries de certaines infirmières qui lui auraient surnommé « la princesse ratée » (d’après certaines indiscrétions il semblerait qu’une mère de quadruplés bénéficierait d’une prise en charge spécial de la 1ère dame pendant et après l’accouchement??? à vérifier).

Le père, sieur NKIMIH revenu en catastrophe de sa mission le mercredi soir tenta en vain de rencontrer le Directeur de l’hôpital pour comprendre pkoi on n’a pas pu sauver ses enfants, ne put le faire car il était bloqué. Il se rendit mm ds les services sociaux croyant avoir une oreille plus attentive, on lui fit plutôt savoir labas qu’il doit mm s’estimer heureux que sa femme elle aussi ne soit pas passer. Le pauvre n’eut d’autre choix que de rentrer chez lui abattu avec sa femme non sans être acquitté en plus au préalable de divers frais officiels de l’hôpital (33.000 F au total). Tu perds tes 4 enfants et tu dois encore payer 33.000 F pour faire sortir ta femme. Ils sont rentrés désespérés chez eux à la carrière et l’affaire serait peut être passée comme une lettre à la poste si un proche de la famille pasteur d’église ne les avait recommandé de m’appeler après l’avoir fait lui mm.

Bref voila la version détaillée de la famille que moi mm j’ai recueilli et recoupé sur place. J’ai immédiatement saisi et contacté le Ministre de la santé Publique qui a immédiatement demandé un rapport et des explications détaillées du Directeur de l’hôpital sur ce cas. Rapport attendu sous les 48 heures. La version de l’hôpital vous sera aussi donnée. Nous l’attendons de pied ferme. Je sais que les responsables de l’hôpital me lisent. Je leur conseille de dire la vérité, rien que la vérité et toute la vérité (nous avons gardé quelques cartouches au cas où ils essaient de tromper les autorités et l’opinion nationale).

A toutes fins utiles j’ai également touché le PM et le Président de la République. Aucune faute ne sera épargnée ds cette affaire et ces hôpitaux de plus en plus inhumains ds notre pays et ce personnel sans coeur, y en a vraiment ras le bol. Affaire à suivre donc et vous aurez le A1 dès que disponible. Je vous prie de rester calmes et sereins pour nous permettre d’agir avec efficacité et sans politisation excessive ou récupération politicienne. Le temps de la politique viendra. GARDONS EGALEMENT DE RÉAGIR PAR PURE ÉMOTION mm si cela est difficile à la lecture de tout ceci.

« Seigneur Jésus en ce vendredi saint pardonne vraiment ce corps médical et daignes toi mm apaiser nos cœurs de cette colère et indignation qui boue en nous. Écartes les méchants de nos hôpitaux et donne force et courage à nos dirigeants de sanctionner les fautifs à quelque niveau qu’ils soient. Confonds toi mm ceux qui tenteront de cacher la vérité. Réconfortes toi mm la famille Nkimih et donnes leur ta paix qui surpasse toute paix durant cette épreuve difficile. Amen »

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