LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : La nouvelle trouvaille de la Conac
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La Commission nationale anti-corruption vient d’opter pour la pose sur le fronton des édifices publics des plaques qui rappellent la gratuité du service public.

A Douala, la capitale économique du Cameroun, beaucoup d’argent circule. Ce qui pourrait expliquer les mauvaises pratiques, notamment la corruption, qui ont élu domicile ici. Le dernier classement de la Commission nationale anticorruption (Conac) donne un aperçu sur la pratique de la corruption dans la Région du Littoral. « En 2017, la Région du Littoral a enregistré un score de 27,03 % contre 25,53 % en 2016 aux évaluations de l’implémentation des plans d’action régionaux de lutte  contre la corruption.

En dépit de cette légère variation positive de 1,5 %, la Littoral a reculé comparativement aux autres Régions, passant de la 8e place à la 10e. Cette cadence indique que la population de la Région ne s’est pas encore appropriée la lutte contre cette gangrène », tranche le révérend pasteur Dieudonné Massi Gams, président de la Conac. Autant dire qu’en matière de corruption la Région du Littoral se trouve dans une mauvaise posture. Ce qui justifie le déploiement de l’équipe de la Conac à Douala le 11 juillet dernier en marge de la célébration de la première Journée africaine de la lutte contre la corruption. A cette occasion justement, rappelle le président de la Conac, la caravane de sensibilisation a été lancée le 27 avril 2018 à Bertoua, à l’Est Cameroun.

Et  pour mieux marquer leur empreinte, Dieudonné Massi Gams et ses équipes ont choisi un secteur économique très englué dans la corruption –du moins dans l’imagerie populaire-la fonction publique. Pour mettre un terme à cette pratique, la Conac a choisi de rappeler à l’attention de tous le caractère gratuit du service public. Elle a fait confectionner des plaques que l’on verra sur le fronton de tous les bureaux et délégations régionales et départementales du Littoral, une opération qui devrait sans nul doute s’étendre sur toute l’étendue du territoire national.

«Le service public est gratuit. Public service is free charge », indique cette plaque qui porte un numéro vert - 1517- que les usagers peuvent utiliser afin d’alerter ou de dénoncer les actes de corruption.  L'info claire et nette. « Sachant que les cadres normatifs en ce qui concerne notre fonction publique sont clairs, nous devons résolument garantir aux usagers sollicitant les services des agents de l’Etat et des fonctionnaires un service public permanent, équitable et désintéressé. Donc le service par le cerveau et non sous le diktat de l’estomac », insiste Dieudonné Massi Gams.

Tout de même, souligne la Conac, le service gratuit ne signifie pas l’exonération des charges et devoirs reconnus par la loi, à l’instar du paiement des impôts, des timbres et autres taxes diverses, car « la démocratie, c’est aussi la préservation de la fortune publique », selon une formule du président de la République lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2009.

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