Quelles équations pour le bureau du Sénat ?
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Certains membres du bureau de la législature précédente ne siègeront plus à la chambre haute. Il va falloir reconstituer de nouveaux équilibres.

Fon Mukete Victor restera, lors des cinq prochaines années, le doyen d’âge de la chambre haute du Parlement camerounais. Celui qui souffle sur sa 100ème bougie en novembre 2018 a été nommé, une fois de plus, sénateur de la région du Sud-ouest par décret présidentiel le 12 avril 2018. Ceux qui vendaient moins cher sa peau après ses propos controversés sur Jeune Afrique à propos de la forme de l’Etat, ont déchanté, Paul Biya ayant renouvelé sa confiance à ce chef supérieur.

Bonheur identique chez Marcel Niat Njifendji. Le natif du Ndé, 84 ans révolus, est jusque-là président du Sénat. Au moment de la redistribution des cartes, certainement que Paul Biya ne changera pas de critères de choix. Ce d’autant que le chef de l’Etat ne s’accommode pas trop du renouvellement à la tête des institutions de la République. Le lamido de Rey Bouba, Aboukakary Abdoulaye, continue son bail parlementaire. Le monarque a encore été nommé par décret présidentiel.

Jusque-là, il est le premier vice-président du Sénat. Comme avec Marcel Niat Njifendji, rien n’indique que l’autorité traditionnelle cèdera son fauteuil à une autre personnalité. Sur quatre vice-présidents que compte le bureau du Sénat, deux ont été réélus : Geneviève Tjoues et Sylvestre Naah, tous deux sénateurs du RDPC, au pouvoir. Les deux autres vice-présidents n’ont pas eu la même baraka.

Paul Tchatchouang du SDF ne siègera pas au Sénat lors de cette deuxième mandature, son parti ayant été battu à l’Ouest par le parti de la flamme ardente. Simon Achidi Achu du RDPC n’a été ni élu, ni nommé dans le Nord-Ouest. Ce vice-président du bureau sortant laisse donc un poste vacant qui sera certainement pourvu par un autre natif de la même aire géographique que l’ancien Premier-ministre.

Peter Mafany Musonge, qui avait été désigné président du groupe parlementaire RDPC au Sénat de 2013, a été nommé entre temps président de la Commission de promotion du bilinguisme et du multiculturalisme. Le RDPC devrait donc désigner un autre président de groupe parlementaire. Lors de la première législature, il y avait deux groupes parlementaires au Sénat : le RDPC et le SDF, les deux partis qui avaient réussi à glaner les sièges de sénateurs élus, avaient chacun un groupe parlementaire. Pour la législature qui débute mardi 24 avril, seul le RDPC, avec 87% des sénateurs (élus et nommés) aura un groupe parlementaire.

Le SDF n’a que sept parlementaires, insuffisant pour avoir un groupe parlementaire. Car il faut un minimum de dix sénateurs pour avoir un groupe parlementaire au Sénat. Le moins que l’on puisse dire en consultant le répertoire des parlementaires de la deuxième mandature est que le taux de renouvellement n’est pas de nature à changer le visage du Sénat.

On a presque repris les mêmes… Certains changements ont été dictés par les nominations incompatibles avec le mandat parlementaire. Les décès ont aussi dicté d’autres choix. Comme lors de la précédente législature, les alliés du RDPC ne vont se contenter que de la portion congrue des sièges de sénateurs nommés.

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