Taxe de séjour : Le bilan un an après
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Son entrée en vigueur depuis le 1er  janvier 2017 est à l’origine de  la hausse des prix des services des restaurants et hôtels. Pourtant, sur les trois premiers trimestres de l’année écoulée, l’activité est restée  dynamique dans cette branche du tertiaire.  

Il y a quelques jours, l’Institut national de la statistique  (INS) a publié sa note sur l’inflation au cours de l’année 2017. Globalement, les prix  à la consommation finale des  ménages ont ralenti au cours  de l’année écoulée. 0,6% contre  0,9% en 2016. Sauf que, dans la  branche « restaurants et hôtels  », on observe, selon l’INS, une  hausse des prix de l’ordre de  0,9%.

« Le rebond des prix des  restaurants et hôtels découle  surtout de l’entrée en vigueur  le 1er janvier 2017 de la taxe de  séjour allant de 500 F par nuitée pour les hôtels de 1 étoile  et autres établissements non  classés à 5 000 F par nuitée pour  les hôtels de 5 étoiles », commente l’INS. Un des facteurs à  l’origine de la hausse du niveau  général observée en 2017 sur  les prix des biens et services  divers (+1,9%).  

Depuis le 1er janvier 2017, en effet,  toute personne qui séjourne dans  un établissement d’hébergement  classé ou non (hôtels, motels,  auberges et résidences-hôtels  meublés) est tenue de payer  une taxe de séjour. Le tarif est  fonction du standing et va de  500 à 5 000 F par nuitée. Un an  après l’entrée en vigueur de cet  impôt, les responsables d’établissements hôteliers interrogés  reconnaissent qu’il y a un gros  travail de sensibilisation à mener  en direction des clients. Car, au  tarif de la taxe de séjour fixé  par la loi de Finances, s’ajoute  la TVA. Ce qui n’a pas été sans  répercussions sur les affaires.

Selon Abdoulaye Mbouombouo,  directeur du Mansa Hôtel (3  étoiles) de Bertoua à l’Est,  la structure qui déclare avoir  reversé 11,384 millions de F à  l’Etat au titre du recouvrement  de cette taxe (hormis la TVA),  accuse une réduction de son  portefeuille clientèle entre 30  et 40% en 2017.

« Les particuliers, les fonctionnaires boudent  quand on leur parle de cette  taxe. Ils vont ailleurs. On perd du  chiffre d’affaires. Nous payons  à la place des clients », confie  le directeur. D’où l’intérêt des  campagnes promotionnelles  organisées pour maintenir la  clientèle. A Yaoundé, un autre  gérant d’hôtel interrogé à ce  sujet, confirme cette baisse d’activité, sans la lier à l’entrée en  vigueur de la taxe de séjour,  mais plutôt à la conjoncture qui  prévaut globalement dans le  pays depuis 2014.  

Si elle a des répercussions sur  l’activité des hôtels, ces établissements ne sont au final que  des intermédiaires, l’impôt étant  payé par le client.  La taxe de  séjour, d’après les indications  de la loi de Finances 2017 « est  reversée mensuellement au plus  tard le 15 pour les opérations  effectuées  au cours  du  mois  précédent, auprès du centre  des impôts gestionnaire de l’établissement d’hébergement ».  Structure qui par ailleurs, a la  charge de collecter ladite taxe  dont le produit est réparti entre  l’Etat (80%) et la commune du  lieu de situation de l’établissement d’hébergement (20%).

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