A CEUX QUI PROFANENT LA MEMOIRE D'ERNEST OUANDIE ET TRAVESTISSENT LA VERITABLE HISTOIRE DU CAMEROUN
CAMEROUN :: SOCIETE

A CEUX QUI PROFANENT LA MEMOIRE D'ERNEST OUANDIE ET TRAVESTISSENT LA VERITABLE HISTOIRE DU CAMEROUN :: CAMEROON

Communiqué conjoint de l’Association des vétérans du Cameroun (ASVECAM), du Collectif Mémoire 60 (CM60), de Mémoires et droits des Peuples, de l’Union des populations du Cameroun-Manifeste national pour l’instauration de la démocratie (UPC-MANIDEM), du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM).
 
Le 15 janvier 2018, les patriotes camerounais ont commémoré le 47e anniversaire de la mort d’Ernest Ouandié, dernier leader historique et chef de l’Armée de libération nationale du Kamerun (ALNK), assassiné par la coalition constituée par la France et ses suppôts locaux dirigés par Ahmadou Ahidjo pour imposer le néocolonialisme au Cameroun et en Afrique.

Ce jour-là, la Radio Balafon, émettant de Douala, a cependant terni gravement ce moment de recueillement et de célébration du patriotisme en diffusant un enregistrement offensant à l’endroit de Feu Ernest Ouandié et ses compagnons de lutte dont Mathieu Njassep, son secrétaire particulier, condamné à mort en même temps que lui avant de voir sa sanction commuée en peine de prison.

En somme, l’intervenant dans cet enregistrement déclare que Mathieu Njassep a trahi Ernest Ouandié en le livrant aux forces du régime néocolonial de Yaoundé.
Cet  étonnant témoin aura attendu plus de quarante ans pour livrer sa « vérité » aux médias. Or, depuis sa sortie de prison le 17 septembre 1985 (après avoir passé plus de 15 années derrière les barreaux), Mathieu Njassep participe à des manifestations diverses (meetings, conférences) et à quelques émissions sur des plateaux de télévision ;  en ces occasions, personne encore n’est venu lui faire quelque réfutation du témoignage de première main qu’il apporte aux Camerounais. 

D’autre part, réunis au sein de l’association ASVECAM, les vétérans de l’ALNK, des ex-combattants des maquis parmi lesquels se trouvent des compagnons directs d’Ernest Ouandié, ont pris Mathieu Njassep comme l’une de leur figure de proue. Enfin, les efforts pour écrire l’histoire de cette période n’imputent pas à Mathieu Njassep un rôle trouble. Nous citons notamment « Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique 1948-1971. », Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa, éditions La Découverte; et un livre-interview ayant pour titre « L’avenir nous donnera raison », dans lequel Flaubert Nganya et Mathieu Njassep racontent la vie des maquis.

Au-delà de tout ceci il y a la réalité de ce que les maquis étaient devenus  dans leur phase de revers qui a commencé au moins depuis 1966 ainsi qu’en témoignent les deux combattants cités ci-dessus. Il faut avoir beaucoup d’imagination en coups tordus en effet, pour trouver à Mathieu Njassep qui ne quittait pas le président Ouandié d’une semelle pour ainsi dire, dans la difficulté où ils étaient ensemble de se replier tactiquement et parfois de se cacher, la ressource de s’absenter (durablement cela va sans dire) pour négocier des plans de trahison avec on ne sait qui. 

Nous affirmons donc que la source de Radio Balafon est fausse. Le pseudo-témoin de Radio Balafon mutile donc gravement la réalité et insulte le sacrifice incommensurable de nos héros, vivants et morts.
Nous regrettons qu’après avoir laissé penser qu’elle comprenait le bien-fondé de notre démarche, Radio Balafon, a finalement refusé un droit de réponse à Mathieu Njassep (ou à défaut à quelqu’un désigné par lui). Si nous avons pu penser que Radio Balafon était abusée, nous comprenons mal son refus du droit de réponse.

Nous appelons enfin les médias et surtout les journalistes qui les animent à respecter et promouvoir la vérité sur l’Histoire du Cameroun souvent tronquée sur les antennes des radios et télévisions ou les colonnes des journaux. Il s’agit d’un impératif vital pour l’éducation au patriotisme dans un pays qui en a grandement besoin.

Quoi qu’il en soit, nous tenons à rappeler à quiconque s’attaque au combat des patriotes que l’Histoire est un juge impitoyable. Comme le disait à juste titre Ernest Ouandié en effet, « la vérité voyage sans passeport », tôt ou tard, les mobiles et les acteurs des calomnies antipatriotes seront connus de tous et sanctionnés comme tel par le tribunal de l’Histoire.
 
Fait à Douala ce 15 mars 2018, date anniversaire de la mort d’Osende Afana, combattant pour la Réunification et l’Indépendance, assassiné par le régime d’Ahmadou Ahidjo guidé par la France colonialiste et ses alliés.
 
Ont signé :
 
Pour L’ASVECAM, Mathieu NJASSEP
Pour le CM 60, Dr Siméon KUISSU
Pour MEMOIRES ET DROITS DES PEUPLES, David EKAMBI DIBONGUE
Pour l’UPC-MANIDEM, Albert MOUTOUDOU
Pour le MANIDEM, Anicet EKANE
 
Ampliations : MINISTERE DE LA COMMUNICATION, CONSEIL NATIONAL DE LA COMMUNICATION, COMMISSION DE LA CARTE DE PRESSE
 
Contacts Presse : 699 730 852, 699 780 877, 660 412 962

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