Crise sécessionniste : Plus de 20.000 Camerounais cherchent asile au Nigeria
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Crise sécessionniste : Plus de 20.000 Camerounais cherchent asile au Nigeria :: CAMEROON

Le Hcr dit avoir enregistré chez le « grand voisin », entre le 1er et le 08 mars, 2501 nouvelles personnes fuyant l’insécurité dans la partie anglophone.

Dans un rapport publié le 09 mars dernier, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) note qu’entre le 1er et le 8 mars dernier, 2501 nouveaux demandeurs d'asile camerounais ont été enregistrés dans les localités de Kwande et Odukpani, dans l’Etat de Benue au Nigeria. Ce qui porte à 20.291 le nombre total de personnes enregistrées dans ce pays voisin, après avoir fui les violences dans la partie anglophone du Cameroun depuis octobre 2017. Le 8 mars dernier, les autorités de l'Etat de Cross River ont attribué des terres pour la construction d'une colonie à Okoja.

Ce camp dont la construction était censée démarrer immédiatement, selon l’engagement du Hcr, pourra accueillir jusqu’à 10.000 personnes, en attendant un retour à la normale dans les régions du Nord-Ouest du Sud-Ouest du Cameroun. La mise à disposition de cette parcelle de terrain participe d’un juste retour d’ascenseur de la part des autorités nigérianes – le Cameroun accueille plus de 60.000 Nigérians ayant fui les exactions de la secte terroriste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

Bien qu’ayant été recueillis par le Hcr, avec le soutien des chefs de tribus nigérians dans les différents Etats, l’agence onusienne fait néanmoins part de ses inquiétudes au sujet de la situation assez précaire de ces milliers de réfugiés camerounais. Elle parle notamment de l’insuffisance des ressources à disposition pour assurer leur alimentation et des difficultés de ceux-ci à joindre les deux bouts chez le « grand voisin ». « Une mission du Hcr dans l'Etat de Benue a signalé une insuffisance de nourriture, d'abris, de soins de santé et d'équipements éducatifs dans les deux [localités] accueillant des demandeurs d'asile qui sont pour la plupart des femmes et des enfants, parfois non accompagnés (…)

La situation serait catastrophique, car, les demandeurs d'asile dépendent fortement des rares ressources, y compris l'insuffisance de nourriture et de services publics. Les établissements de santé disponibles localement manquent de médicaments et de personnel médical formé. Les demandeurs d'asile sont incapables de couvrir les factures. Les possibilités d'éducation ne sont pas non plus abordables et l'approvisionnement alimentaire demeure largement insuffisant », insiste le Hcr.

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