Le Cameroun a mal à  son système électoral : Dynamique citoyenne rectifie le tir
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Le Cameroun a mal à  son système électoral : Dynamique citoyenne rectifie le tir :: CAMEROON

La limitation du mandat du président de la République et celui des conseillers municipaux, des conseillers régionaux et des sénateurs fait partie des mesures prise par cet organisme dans le cadre de la réforme du système électoral.

Le système électoral camerounais a du plomb dans l’aile. C’est du moins ce qui justifie les contestations longtemps observées après la publication des résultats de votes. Au terme des élections organisées en 1992, la société civile et les parties politiques d’opposition ont imputé la responsabilité des irrégularités survenues lors des scrutins au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en charge des élections. Ils ont revendiqué la mise en place d’un organe indépendant, pour garantir des élections libres et transparentes. L’Observatoire national des élections (Onel 1 et 2) a été créé à l’effet de satisfaire à la demande formulée par la société civile et l’opposition. Seulement, l’Onel s’est avéré inefficace et l’on a assisté à la création de Elections Cameroon (Elecam) le 19 avril 2012.

Tout comme l’Observatoire national des élections, Elecam et le code électoral présentent de nombreuses insuffisances. La société civile et les partis politiques d’opposition dénoncent le défaut de neutralité de cet organe, en raison de la proximité de ses membres avec le parti au pouvoir. Par ailleurs, l’étude réalisée par le réseau de suivi indépendant des politiques publiques et de stratégies de coopération, « Dynamique citoyenne », au regard des lois nationales et internationales telle que la Constitution du 18 janvier 1996 ; la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ; la déclaration universelle des droits de l’Homme, permet de relever les limites que contient le code électoral.

Il s’agit de l’introduction de manière insidieuse de l’administration dans la gestion du processus électoral ; le refus critiquable d’accorder à Elecam le pouvoir de publier les tendances, encore moins de proclamer les résultats provisoires des élections et des consultations référendaires ; la menace qui plane sur l’indépendance de Elecam, en raison de sa composition, ses attributions, son fonctionnement et son mode de financement ; la place marginale réservée à la société civile dans le processus électoral, notamment dans les différentes commissions et lors des consultations organisées par Elections Cameroon ; la place prépondérante qu’occupent les fonctionnaires dans les différentes commissions de recensement général de votes. Dynamique citoyenne propose une réforme du code électoral dans sa composition, en faisant de Elecam « un organe paritaire composé des représentants des partis politiques et de la société civile. »

S’agissant de l’organisation, Dynamique citoyenne milite pour « la suppression de la direction générale des élections et le renforcement des démembrements territoriaux ». Elle suggère « la limitation du mandat du président de la République et celui des conseillers municipaux, des conseillers régionaux et des sénateurs ; l’augmentation du nombre de députés qui passe de 180 à 280 ; la modification des délais de dépôt des candidatures, l’instauration des bulletins uniques de vote, l’instauration des candidatures indépendantes lors des élections des conseillers municipaux et des députés. »

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