Cameroun: REBELLION CONTRE LA COUR SUPREME : Fame Ndongo, Ousmane Mey, Aurelien Sosso, Lucien Ayissi, Abane Engolo et Mme Mbock cités à  comparaître
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Cameroun: REBELLION CONTRE LA COUR SUPREME : Fame Ndongo, Ousmane Mey, Aurelien Sosso, Lucien Ayissi, Abane Engolo et Mme Mbock cités à  comparaître :: CAMEROON

Le Président Paul Biya vient d’être saisi des derniers développements dans l’affaire Dr NKE Fridolin C/ État du Cameroun. Une citation directe a été introduite contre les hauts commis de l’État ci-dessus cités afin qu’ils répondent des crimes d’« abus d’autorité et de Refus d’appliquer une décision de justice » devenue définitive de la Cour suprême.

En effet, nous avons appris auprès de sources bien informées au Parquet qu’après avoir observé depuis plus de deux mois un silence arrogant malgré les multiples demandes de reprise de service de l’enseignant et autres sommations d’huissiers de justice, le Professeur Fame Ndongo s’est résolu à répondre au Dr NKE au lendemain de la plainte déposée au pénal par les conseils de ce dernier. Dans ladite correspondance, le MINESUP, suivant l’avis de son Directeur des Affaires juridiques, informe l’Assistant de l’Université de Yaoundé I de sa volonté d’appliquer l’Arrêt de la Cour suprême mais qu’un Recours en interprétation de l’Ordonnance de sursis à exécution a été transmis au Tribunal administratif de Yaoundé. Autrement dit, le Professeur Abane Engolo, Agrégé de droit, et le Professeur Fame Ndongo demandent officiellement au Président du Tribunal Administratif de leur expliquer ce qu’est une Ordonnance de Sursis à exécution.

Or, attendu qu’un Recours en interprétation ne suspend pas l’exécution d’une décision de justice, les conseils du Dr NKE sont outrés par cette manœuvre dilatoire du MINESUP et de son DAJ et expliquent que ces derniers font preuve d’un manque de sincérité notoire et d’une mauvaise foi caractérisée puisqu’ils ne pouvaient ignorer les conséquences de droit de l’Ordonnance de sursis à exécution du 20 janvier 2017 rendue au profit du Dr NKE lorsqu’ils s’étaient pourvus en cassation à la Cour suprême contre cette décision. D’où ces citations directes qui leur sont servies.

Interrogés pour savoir pourquoi ils ont esté M. Alamine Ousmane Mey et Mme MBOCK en justice, les conseils du Dr NKE expliquent que le MINFI et son cadre de la DAJ ont suspendu illégalement le salaire de cet enseignant et refusent de le reprendre en solde. Or, l’Arrêt de la Cour suprême s’applique à chaque acteur de ce dossier intuitu personae. Cette suspension de solde s’est faite en violation de tous les textes du Chef de l’État qui régissent l’enseignement supérieur au Cameroun : le salaire de celui-ci a été coupé dans sa totalité et sur la base d’une simple lettre du Recteur de l’Université de Yaoundé I, et non suite à la Décision de suspension du MINESUP, qui, d’ailleurs, ne prescrivait pas cette mesure.

Contactés par Camer.be, les autorités rectorales et ministérielles n’étaient pas en mesure de nous répondre dans l’immédiat. Joint au téléphone, le Dr NKE qui, jusque-là, s’était refusé à tout commentaire, à déclaré : « Mes avocats et conseils font bien leur travail. J’ai été suspendu sur la base d’une affaire inventée de toutes pièces par mon Chef de Département. Je n’ai ni salaire ni prime depuis 20 mois. À toutes ces personnalités citées à comparaître, je dis que leur obstruction à la justice est un crime contre ma famille. Aux Professeurs Ayissi Lucien et Abane Engolo qui me persécutent, je vous demande d’arrêter cet acharnement injustifié contre moi, un « petit Assistant » sans pouvoir de nuisance contre vos Sommités.

Au ministre Fame Ndongo et au Recteur Sosso, pour qui j’ai un immense respect malgré ce qu’ils me font subir et avec qui j’échange, je vous réitère que ce dossier que vos collaborateurs vous ont apporté est vide, vide, VIDE. Écoutez la justice qui vous dit que vous causez sans raison un préjudice irréparable à ma modeste personne et à la communauté universitaire nationale en le privant d’un de ses enseignant-chercheur méritant à cause de la frilosité maladive et du cynisme de certains. Pardon, arrêtons de traîner la République dans la boue. »

Aux dernières nouvelles, des pourparlers sont en cours entre ces différents acteurs pour mettre un terme à cet imbroglio qui contribue à entraver l’éclosion d’une bonne gouvernance universitaire chère au Président Paul Biya. Affaire à suivre…

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