Cameroun-Caf : Inspection dans un contexte toujours tendu
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Cameroun-Caf : Inspection dans un contexte toujours tendu :: CAMEROON

La première mission de la Confédération africaine de football attendue ce jeudi charrie des enjeux qui dépassent le cadre sportif.

Que de sentiments mêlés provoqués le 5 août 2017 par la sortie du président de la Confédération africaine de football exprimant, sans faux semblant, ses vives inquiétudes quant aux capacités du Cameroun d'organiser une Coupe d'Afrique des nations en 2019 : "En l'état actuel des choses, aucun site au Cameroun n'est en mesure d'accueillir une Coupe d'Afrique des  nations de football", assenait-il, devant des journalistes médusés.

Pour certains observateurs, l'inquiétude d'Ahmad était un nécessaire pavé dans la mare du confort d'un gouvernement attentiste et déjà en retard sur les préparatifs. Pour d'autres, le "revanchard" président de la CAF créait une polémique pour régler des comptes au pays d'Issa Hayatou, son prédécesseur à la tête de l'exécutif de l'instance faîtière du football africain, qui priva son pays Madagascar de l'organisation d'une compétition continentale au motif d'un retard dans les préparatifs. Pour d'autres encore, le président de la CAF faisait tout bonnement le jeu de l'éviction du Cameroun, de l'organisation de la Can, au profit d'un pays du Maghreb dont il était présenté comme un "agent".

Toujours est-il que le coup de semonce du Malgache ne laissa personne indifférent. La menace fut prise très au sérieux, le président de la Fédération camerounaise de football bondira,  se fendant d'un communiqué, le 7 août 2017, pour dire sa " profonde consternation" suite aux propos du président de la CAF et pour dénoncer une "campagne d'intoxication et de désinformation". Dès lors, les signes d'un malaise s'enchaîneront, la CAF ayant en outre pris la décision de revoir à la hausse, de 16 à 24, le nombre de pays qualifiés pour le tournoi.

Le projet de disqualification du Cameroun, déjà insuffisamment préparé pour une compétition à 16, entendait-on, ne faisait plus de doute. Ce réajustement de dernière minute n'était pas sans conséquences en effet. Il alourdissait l'organisation en la rendant plus contraignante : plus de sites de compétitions, plus de sites d'entrainements, plus de sites d'hébergements, en gros, plus de moyens logistiques pour répondre à la lourde mécanique de l'organisation. Le cahier de charges arrêté en 2014 avait tout simplement été modifié à quelques mois du début de la compétition. A la décharge de la CAF, dans la nouvelle formule, six mois supplémentaires ont été concédés au pays organisateur de la Can, déplacée de janvier à juin.

D'autres couacs ont davantage crispé des rapports déjà tendus entre le Cameroun et la CAF parmis lesquels le changement de dates de la mission d'inspection et le désistement étrange d'un cabinet international désigné par la CAF. L'ambiance était si lourde que le chef de l'État, Paul Biya a dû prendre personnellement l'engagement de tout mettre en œuvre pour que le Cameroun soit prêt "le jour dit". Dès ce jeudi, les inspecteurs de la CAF, en quelque sorte aussi, viennent faire une évaluation de cet engagement présidentiel.

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