Douala : La viande de bœf se fait rare
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Les bouchers soutiennent que les machines d’abattage en panne, en sont la cause.

Au marché New-Deido à Douala, le jeudi 04 janvier dernier, il est environ 10h. Dans le secteur réservé à la vente de la viande de bœuf, des clientes vont et viennent, la mine triste. C’est que de nombreux comptoirs sont presque vides. Sur certains étals, on trouve juste quelques morceaux de viande pas très frais. On finit par reconnaître qu’il s’agit du reste de la marchandise de la veille.

Il en est de même au marché de la cité Sic dans l’arrondissement de Douala 5è, où la viande de bœuf n’est pas disponible en quantité suffisante. De nombreuses clientes qui attendent devant ces boucheries se contentent des morceaux de viande défraichis, exposés aux mouches et fourmis. Dans cet environnement, les bouchers sont furieux. « Il faut que ça change. Un seul abattoir ne suffit pas pour une grande ville comme Douala. Il faudrait que le gouvernement revoit ce problème », fulmine tout renfrogné Achille, un boucher. Et face à cette situation, les poissonneries sont de plus en plus sollicitées.

Pour expliquer ce déficit, les bouchers évoquent les lenteurs observées à l’unique abattoir de la ville de Douala situé au quartier Bonendallè dans l’arrondissement de Douala 4è. A en croire quelques-uns, la plupart des machines de cet abattoir sont vétustes et tombent constamment en panne. Le cas actuellement. « Lorsqu’une machine tombe en panne, il faut attendre au moins pendant quatre heures pour qu’elle soit réparée. En attendant, ça traine et tous les bœufs ne peuvent pas être tués le jour même. D’où ce manque de viande », explique la mine serrée, le président des bouchers du marché New-Deido, Philippe Njeuleula.

Parmi les machines défectueuses, il y a le vérin et autres. Cette situation favorise des actes de corruption à l’abattoir où « les premiers arrivés sont les premiers servis ». Mais, comme la machine ne fonctionne pas, certains qui arrivent tard se font servir les premiers. Parce qu’en plus de 6300 FCFA exigés pour abattre un bœuf, il ajoute « quelque chose ». C’est un nouveau business, la loi du plus offrant.

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