Un civil a été tué lundi soir par des membres présumés de la secte islamiste nigériane Boko Haram dans la région camerounaise de l'Extrême-Nord, a-t-on appris de source locale.

Un grand nombre d'assaillants lourdement armés ont fait irruption vers 23h heure locale dans la localité de Dzamazav, pillant les maisons et les églises à leur passage. Un civil âgé d'une trentaine d'années a ainsi été tué lors de ces pillages qui ont duré près d'une heure.

Au même moment, un autre assaut de Boko Haram s'est déroulé dans le village de Talasari, toujours dans l'arrondissement de Mayo-Moskota. Heureusement, les villageois avaient déjà déserté les lieux quelques heures plutôt pour se réfugier à Nguetchewe, où veillent les forces de défense et de sécurité. Mécontents, les insurgés ont pillé les champs de canne à sucre dont une bonne partie a été emportée.

Selon des sources jointes par Xinhua, les membres de Boko Haram ont profité d'indicateurs locaux pour déjouer le dispositif sécuritaire mis en place par l'armée camerounaise. Les membres de Boko Haram "sont vraiment renseignés à la lettre, puisqu'ils ont subtilement déjoué les postes avancés des hommes en tenue en empruntant une autre voie", a confié l'une des sources.

Dimanche dernier, vers 2h heure locale, toujours dans le même arrondissement, des assaillants de Boko Haram ont tué un civil alors qu'ils tentaient de voler le bétail d'un éleveur.
L' intensification des incursions nocturnes de Boko Haram depuis quelques jours s'explique notamment par la nécessité de se ravitailler aux dépens des populations et par des actes de revanche contre certains repentis, selon une source jointe par Xinhua.