Logements SICC : Les victimes sécurisent leurs lots
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Depuis quelques jours, les acquéreurs procèdent à la matérialisation de leurs parcelles à Mbanga-Bakoko.

Une  plaque  avec  le nom, le numéro de lot,  le  type  de  logement, plantée devant un espace délimité. Depuis le 2 décembre 2017, on peut  voir  ces  écriteaux  sur le  site  du  projet  «  Garden Community I » lancé en 2010, du  côté  de  Yassa,  Mbanga-Bakoko  plus  exactement,  à Douala.  Projet  porté  par  la Southwest  International Construction  Corporation (Sicc) qui devait se concrétiser par la construction d’habitations  écologiques  en  polystyrène, censées être livrées  en quatre mois. Ce qui n’est toujours pas  devenu réalité.

Et  les  plaques,  implantées pour certaines depuis  la semaine  surpassée  donc,  ne sont  que  la  suite  d’un  processus  légal  entamé  depuis de longs mois par l’association des  propriétaires  des  logements du Garden Community de la Sicc, un collectif regroupant plus de 110 familles et mis  en  place  en  avril  2017. Processus légal qui est passé par la constitution d’un collège d’avocats pour représenter et défendre  les  droits  des  acquéreurs  qui  s’estiment  aujourd’hui lésés.

Serges Bissoha, président du collectif, explique ce  qui est fait à travers ces plaques : « Nous  procédons  à  l’identification  et  la  matérialisation des lots  de  chacun,  de peur d’être absents et de découvrir plus tard que nos terrains ont été revendus à d’autres personnes. Ça, nous ne pouvons pas l’accepter. Nous sommes ouverts à tout dialogue, mais c’est en protégeant nos biens. C’est la  raison  pour  laquelle nous sommes descendus sur le site. »

Serges Bissoha  confie  qu’ils honorent ainsi leur cahier de charges arrêté lors d’une réunion entre les différentes parties, qui s’est tenue en octobre dernier à Yaoundé au ministère de l’Habitat et du Développement urbain. Précisant que le collectif attend impatiemment  les  décisions  des pouvoirs  publics.  Et  Agnès Mbomè, propriétaires, revient sur  l’une  des  résolutions de cette rencontre : « Mme Soppo (Brigitte Soppo Ngallè, Ndlr) devait  nous  rendre  ce  que nous voulons. Ceux qui veulent  récupérer  leur  argent comme ceux qui veulent garder leur terrain ».

Parmi ceux qui veulent garder leurs  lots, il y a Derick Fonderson. « Je ne crois plus en ce projet. Donc je veux récupérer mon terrain. Je suis locataire  et  je  ne  veux  plus l’être. J’ai un peu d’argent que j’ai mis de côté. J’ai identifié mon  lot,  donc  je  veux  commencer  à  construire  »,  projette-t-il .

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