02 morts dans une attaque de Boko Haram à  TCHEBé-TCHEBé
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Les terroristes ont suivi les populations jusque dans leurs cachettes.

La localité de Tchébé-Tchébé dans l’arrondissement de Mayo-Moskota a été attaquée par des dizaines de terroristes de Boko Haram dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2017. Les assaillants ont passé au peigne fin les refuges habituellement pris d’assaut par les populations à chacune de leurs attaques.

Au cours de cette opération, deux personnes dont Dzavi Pardama et Hidapa Poulpoula ont été froidement abattues. «Ils avaient trouvé refuge dans la même grotte, et certainement endormis, ils ne les ont pas vu entrer. Dzavi Pardama qui s’était réveillé et a tenté de s’enfuir, a été criblé de balles. Son compagnon Hidapa Poulpoula, réveillé par les crépitements des armes a été maitrisé et égorgé.

Le bilan aurait pu être plus lourd, heureusement que les bruits des armes ont alerté les uns et les autres qui ont pu se déplacer vers les hauteurs des montagnes», raconte Kolongoï Goulégued, chef du village Tchébé-Tchébé.

D’après les déclarations des riverains, l’attaque s’est produite aux alentours de 23 heures. Contrairement à leurs habitudes, les terroristes n’ont pas perdu de temps à fouiller les maisons. Ils ont pris d’assaut les montagnes environnantes où se cachent d’ordinaire les populations. Un changement de stratégie qui pourrait, à terme, avoir un impact significatif sur le nombre de déplacés internes car jusqu’ici en journée, les populations restent dans leur village, et la nuit elles trouvaient refuge dans les montagnes.

«Depuis quatre ans, les habitants de Tchébé-Tchébé ne passent plus la nuit dans leurs maisons. A la tombée de la nuit, ils se retranchent dans la montagne où chaque famille dispose d’un refuge», confirme d’ailleurs Kolongoï Goulégued. Au petit matin du 1er décembre 2017, les forces de défense et de sécurité ont entrepris de se lancer à la poursuite des assaillants. C’était sans savoir que les terroristes avaient préparé leur repli en minant la route.

«Ils avaient emporté avec  eux plusieurs têtes de boeuf à Boukaza et à Tchébé-Tchébé et les militaires espéraient les rattraper. Ils n’ont pas pu aller plus loin puisque leur voiture a sauté sur une mine au niveau de Houdogo» assure Matakon, un riverain. L’explosion de la mine a fait des blessés dans les rangs de l’armée dont le lieutenant Eboh, le sergent-chef Idrissa, les soldats Ndarwé et Suinga.

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