Parlement : De quoi a peur le SDF ?
CAMEROUN :: POINT DE VUE

CAMEROUN :: Parlement : De quoi a peur le SDF ? :: CAMEROON

Ses élus, absents des travaux depuis mardi dernier, en raison, disent-ils de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, entendent néanmoins les reprendre bientôt.

Ils remettent ça! Serait-on tenté de dire au regard du spectacle offert à l’opinion nationale et même  internationale  par  le Social Democratic Front (SDF). Le principal  parti  de  l’opposition  camerounaise a choisi de boycotter l’ouverture des travaux de la session parlementaire du mois de novembre qui ont débuté mardi dernier. 

Alors  que  leurs  collègues étaient  réunis au  palais  de  verre de Ngoa Ekellé, pour les députés et  à  l’hémicycle  du  palais  des Congrès pour les sénateurs, c’est au siège régional du parti pour le Centre au quartier Olezoa que les élus de cette formation politique ont  choisi  de  se  retrouver.  

Avec au final, un communiqué signé par Banadzem Joseph Lukong et Jean Tsomelou  respectivement  présidents des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat. Communiqué qui laisse apparaître ni plus ni moins qu’une menace sur la participation des élus de  cette formation  politique  à  la session en cours.

« Au vu de l’impuissance  du  parlement  pour  ce qui est de la crise anglophone, les groupes  parlementaires  SDF  des deux chambres ont décidé de suspendre  leur  participation  aux séances  d’ouverture  des  deux chambres et se réservent le droit de  maintenir  cette  position  pour le reste de la  session  si des mesures adéquates ne sont pas prises, mesures parmi lesquelles un débat inscrit et ouvert au parlement sur la crise anglophone », peut-on y lire.

Le SDF est-il interdit de débat au parlement? Non! Les dispositions de  l’article  35  de  la  Constitution sont d’ailleurs claires sur ce point en ce qui concerne le contrôle de l’action gouvernementale à travers les  questions  orales  ou  écrites, voire la constitution des commissions d’enquête.

Des dispositions qui sont d’ailleurs reprises par les règlements  intérieurs  des  deux chambres qui  obligent celles-ci  à organiser au moins une séance de questions orales chaque semaine lorsqu’elles sont réunies en session ordinaire. Il y a donc un cadre réglementaire bien indiqué à travers lequel  les  revendications  du  SDF peuvent être présentées.

De même qu’il n’est pas inutile de rappeler que  des  mesures  ont  été  prises par les pouvoirs publics en vue de résoudre  la  crise  que  vivent  ces deux régions depuis un peu plus d’un an. Par ailleurs c’est l’ensemble de l’opinion nationale qui  a  émis le vœu de l’ouverture d’un dialogue dans ce sens.

Toutes choses que ne sauraient donc justifier la politique de  la  chaise vide observée de la part du SDF. Chacun des acteurs politiques concernés devrait pouvoir mettre un peu d’eau dans son  vin.  Ce  que  semblent  avoir compris  des  élus  du  SDF  qui, comme l’indique Joseph Banadzem, entendent participer aux débats .

Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo