Cameroun, Transport interurbain:pourquoi Mebe Ngo'o n'a pas innové
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Cameroun, Transport interurbain:pourquoi Mebe Ngo'o n'a pas innové :: CAMEROON

Le transport interurbain a endeuillé plusieurs familles. Sur les huit premiers mois de l’année 2017, 4190 accidents de la circulation ont été enregistrés dont 179 mortels, 784 corporels et 3227 matériels.

Et selon les résultats des constats et des enquêtes menées sur le terrain par différentes commissions, le mois d’août a été le plus noir, avec un total de 626 accidents toutes catégories confondues, dont 34 mortels, 79 corporels et 513 matériels, avec à la clé 98 morts d’après le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, et 115 morts selon la gendarmerie nationale. Dans un tel contexte, que visait au juste le ministre des Transports en publiant le 27 octobre – dans la foulée de la suspension de l’opérateur General Express -, un communiqué qui révèle que 32 agences de voyage circulent en ce moment sans agrément sur les routes camerounaises, si ce n’est dire que ces morts sont ceux de l’inertie et afficher le cuisant échec des pouvoirs publics dans la régulation de ce secteur hautement sensible ?

De toute manière, Edgard Alain Mebe Ngo’o n’a pas innové. Il n’a pas encore changé le logiciel hérité de son prédécesseur Robert Nkili, logiciel dont la manipulation consistait à dresser un état des lieux des dysfonctionnements du secteur des transports et brandir des menaces sans jamais passer à l’action. En guise d’illustration, en novembre 2012, l’ex-ministre des Transports révèle que sur les 200 opérateurs en activité dans le secteur du transport interurbain camerounais, seuls 16 disposent d’un agrément dûment délivré par les autorités. Plus grave, ces agences présentent un parc automobile vétuste, des locaux insalubres et ne disposent en leur sein ni de points d’eau, ni de toilettes, encore moins de chambres de repos. Il ne manque pas d’annoncer une intensification des contrôles de ses services, de la police et de la gendarmerie, en vue de retirer les opérateurs défaillants aussi bien au plan technique que légal.

Mais, jusqu’à sa sortie du gouvernement le 02 octobre 2015, il ne fera plus mention de ce sujet. Son successeur aura-t-il plus de cran que lui, alors que la liste dressée par son audit est déjà jugée minimaliste ? Après les chiffres glaçants des morts par accidents sur lesroutes camerounaises de ces derniers mois, le gouvernement, par la voix du ministre de la Communication, avait annoncé la mise en place d’un train de mesures qui iraient de l’assainissement du circuit d’obtention et de délivrance du permis de conduire et le renforcement de la formation des candidats à l’examen du permis de conduire, à une pénalisation plus poussée de certaines infractions relevant du code de la route et des règles générales de conduite sur la voie publique.

Violation

Il y avait par ailleurs la multiplication des contrôles permanents et inopinés dans les points d’embarquement et de débarquement des passagers, et dans les points de ramassage ; la multiplication, avec le concours des forces de police et de la gendarmerie, des contrôles sur les principaux axes routiers à l’effet de constater et de
réprimer les cas de violation de la règlementation sur le transport routier, etc. Où en est-on ?

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