Cameroun,Filouterie conjugale : Comment la justice a désavoué Berthe Eugénie Ngatchou
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Cameroun,Filouterie conjugale : Comment la justice a désavoué Berthe Eugénie Ngatchou :: CAMEROON

Elle a été condamnée pour bigamie par la cour suprême en novembre 2016. Elle vient d’être exclue comme usufruitière de la succession Tchoumba. Ses enfants sont déclarés hors lignées dans cette famille. Et d’ici quelques jours, elle sera appelée à déguerpir du lieu où est implanté le Complexe Eugénie à Bangangté.

Selon la Cour suprême, le mariage entre mademoiselle Eugenie Ngatchou et Monsieur Dieudonné Tchoumba est réputé n’avoir jamais eu lieu…Membre du bureau national de l’organisation des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Ofrdpc), Eugénie Ngatchou vit dans la tourmente depuis quelques jours. En effet, le 18 octobre dernier, la cour d’appel du Centre à Yaoundé en rendu un arrêt l’excluant de la succession Tchoumba Dieudonné. Cette décision est motivée par le fait que la promotrice du complexe Eugénie à Bangangté n’a jamais été reconnue comme épouse légitime du feu Dieudonné Tchoumba,

ancien directeur de l’hôtel des députés à Yaoundé, ancien cadre du Front social démocrate (Sdf en anglais) et promoteur d’un établissement scolaire à Bangangté. L’acte de mariage produit par ses soins a été déclaré nul et de nullité absolue du fait que la bigamie constitue une infraction au Cameroun. Car, avant l’établissement de cet acte de mariage, le feu Tchoumba avait déjà contracté une union avec dame Ndengué sous le régime monogamique. Poursuivie alors pour bigamie, Berthe Eugénie Ngatchou a été désavouée par le tribunal de grande instance du Ndé à Bangangté. Après avoir interjetée appel, elle n’a pas eu gain de cause devant les juges de la cour d’appel de l’Ouest à Bafoussam. Suite à un pouvoir formulé à l’adresse de la cour suprême, la militante du Rdpc a été contredite par la haute juridiction du Cameroun en novembre 2016. Ce qui a poussé le 18 octobre 2017, les juges de la cour d’appel du Centre à prononcer une décision de justice faisant de Stéphane Tchoumba, héritier principal et administrateur des biens de la succession Tchoumba , confirmant ainsi la position du tribunal de grande instance du Mfoundi qui avait été contesté par Eugénie Ngatchou. Les cinq sœurs utérines de sieur Tchoumba Stéphane dont Josiane Tchoumba ont été déclarées cohéritières.

Les enfants à plusieurs pères déshérités

Les 6eme et 7eme cohéritières sont des enfants issus des relations extraconjugales. Pour sa défense pendant le jugement d’hérédité, Eugénie Ngatchou a produit des actes de naissance au dossier. Ils portaient comme filiation les noms de Dieudonné Tchoumba et de Berthe Eugénie Ngatchou. Mais ses enfants n’auront pas droit à cette succession. Car au-delà de l’infraction de bigamie commise par leur mère, ils sont défavorisés du fait qu’il a été découvert qu’ils avaient «plusieurs différents pères» dans leurs différents actes. «Il se pourrait que pour faire voyager des enfants à l’étranger, Eugénie Ngatchou avait fabriqué des actes de naissance en mettant des noms de différents pères pour faciliter leur obtention de visa de sortie du pays. Mais malheureusement, cet esprit de faussaire a joué cette fois contre elle et ses enfants. D’ailleurs, des sources proches du parquet de Bangangté font savoir que des dispositions seront prises pour la mise en exécution de cette décision de justice. 

C’est ainsi que des actions sont envisagées en vue de son délogement de l’espace où est logé le complexe Eugénie à Bangangté. « Le titre foncier de l’endroit où se trouve le Complexe Eugénie à Bangangté est au nom de Dieudonné Tchoumba. Elle est appelée à partir de là. Parce que dans sa décision de novembre 2016, la cour supreme fait savoir que toute libéralité ou donation dont a bénéficié Eugénie Ngatchou dans le cadre de l’acte de mariage « bigamique » établi entre elle et feu Tchoumba Dieudonné est nul et de nullité absolue. » Ce qui mérite une investigation soutenue pour sonder le fond de cette affaire qui comporte plusieurs ramifications judiciaires et politiques. Nous y reviendront.

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