Déclaration de la COMICODI sur l'arrestation de François Compaoré
BURKINA FASO :: POINT DE VUE

BURKINA FASO :: Déclaration de la COMICODI sur l'arrestation de François Compaoré

Les médias français nous annoncent l’arrestation à Paris, le 29 octobre 2017, de monsieur François Compaoré, frère de Monsieur Blaise Compaoré, ancien président fugitif du Burkina Faso actuellement installé à Abidjan.

Nous observons que cette arrestation intervient, à la veille du jour anniversaire de la terrible et sanglante répression qui a infligée au vaillant et brave peuple burkinabé, suite à sa révolution populaire et exemplaire du 30 octobre 2014

Ancien ministre de la défense, monsieur François Compaoré est un criminel particulièrement violent, méchant, cruel et d’un comportement sanguinaire extravagant. Cet individu dangereux n’est pas seulement l’auteur du meurtre du journaliste Norbert Zongo, assassiné parce qu’il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré et avait déjà réuni assez d’éléments accablants contre ce criminel, il est l’un des auteurs actifs de l’assassinat lâche et brutal du regretté président du Faso, THOMAS SANKARA.

L’arrestation de cet individu qui il y a seulement quelques jours, se vantait encore de circuler librement à travers le monde, est un immense soulagement pour les patriotes africains en général, pour le brave et vaillant peuple du Burkina Faso auteur de la révolution glorieuse du 30 octobre 2014 spécifiquement, et enfin pour tous les hommes et femmes épris de justice.

Cette arrestation, soulève cependant de nombreuses questions, et met en exergue autant d’observations qui méritent d’être énoncées, débattues, clarifiées et intégrées dans les réflexions en cours sur le continent, au regard de la situation gravement préoccupante de nombreux pays africains.

Premièrement, en dépit du jeu trouble des puissances dominantes, particulièrement la France, il est dorénavant clair que tous les dictateurs, les criminels, les voleurs et les corrompus responsables du sort lamentable des peuples africains, ne connaîtront jamais une vie tranquille, leurs progénitures et descendances non plus. Du Kenya aux deux Congo en passant par la Centrafrique, le Cameroun, le Togo et le Tchad, les mêmes causes historiques, sociales, politiques et diplomatiques, engendrent et engendreront inéluctablement les mêmes conséquences et implications, à court ou à long terme.

Deuxièmement, la France doit cesser de protéger les nervis, potentats et tous les voyous qui ont définitivement assombri le destin de l’Afrique. Le prétexte de la nationalité multiple mis en avant par des comploteurs, traîtres et antipatriotes notoires, n’a plus de sens dès lors que la hargne, le désir insatiable de vengeance et l’instinct de sacrifice pour la justice, la dignité et la quête des réparations des peuples, constituent au fur et à mesure du temps qui passe, une flamme grandissante et inextinguible. Que ceux qui ont définitivement trahi l’Afrique par ce jeu de chaises musicales des nationalités multiples se sachent définitivement exposés, perdus et sans protection dans l’absolu, si leur intention est de commettre des crimes ici et se réfugier ensuite là-bas.

Troisièmement, la même France qui a exfiltré le sanguinaire François Compaoré en compagnie de son frère Blaise de triste réputation et leurs familles, doit ordonner à son obligé Ouattara de Côte d’Ivoire, de remettre sans autre forme de procédure, l’ancien président au brave peuple burkinabé pour subir les affres de la justice populaire. Mais que cela soit fait ou non, ce mécréant sera tôt ou tard attrapé, jugé, condamné et liquidé. Après tout, le peuple Juif continue de rechercher et de liquider les auteurs directs et indirects du génocide dont il a été la victime, de même que la France n’a de cesse de sonder son passé, pour retrouver et éliminer tous les traîtres et collaborateurs des régimes d’occupation dont les figures emblématiques furent le Maréchal Pétain et d’autres.

Enfin, on ne saurait pourchasser les criminels avérés en France, en Allemagne et en Amérique, puis protéger et soutenir explicitement ou implicitement par ailleurs, des voyous et des salauds de même acabit en Afrique.

Nous avons finalement compris que le temps des tenues de palabres stériles pour régler les contradictions sociales et politiques radicales, est révolu. Aucune grande nation ne s’est à la fin érigée par cette voie compromettante, et surtout porteuse des gènes de résurgence des mêmes contradictions à une échelle plus destructrice./.

Yaoundé, le 31 octobre 2017

Le président de la Commission

SHANDA TONME
Médiateur universel

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