Cameroun, Journée Mondiale de la Femme Rurale : le Ndé danse au rythme de Bassamba.
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Cameroun, Journée Mondiale de la Femme Rurale : le Ndé danse au rythme de Bassamba. :: CAMEROON

Ce dimanche 15 octobre 2017, la prairie de Bassamba, point focal de la célébration de la Jmfr dans le Département du Ndé, s’est jointe à la communauté nationale et internationale pour magnifier la gent féminine dans le cadre de la 22ème édition de la randonnée du genre.

Chapeauté par le thème « Femme rurale, revendiquez votre droit à la paix », toutes les adresses et les discours sont allés dans le sens de la croissance et de l’amélioration de la productivité. Une seule condition pour y parvenir : la paix et rien que la paix.

Monsieur Oumarou Wabi Haman, préfet du Ndé, debout comme un rock, l’a suffisamment martelé dans son adresse de circonstance. Pour l’autorité administrative, la paix est le gage, mieux, ce qui sert de garantie ou d’assurance pour tout développement durable. Parlant de femme rurale, le Préfet l’a étiquetée de « véritable seigneur de la terre, de marmite nourricière », dotée d’un pouvoir producteur et reproducteur. Le NO1 du département a dit saisir l’occasion, pour prendre le pool des problèmes qui entravent encore l’épanouissement de la femme de l’unité administrative dont il est le principal dépositaire. Pour passer de la parole à l’acte, Oumarou Haman Wabi a remis un important kit d’équipements et intrants agricoles aux organisations féminines. Peut être pas suffisant pour pallier les multiples difficultés qui sont les leurs en termes de pratique culturale. Mais « qui peut le moins, peut le plus », a lancé une membre de l’association « femmes dynamiques de Bangangté », avant d’ajouter, « nous étions au nombre de 30, chacune est rentrée avec quelque chose ».

Tout en exaltant les batteries de mesures prises par les pouvoirs publics pour autonomiser la femme rurale, le Préfet a fustigé des comportements déshumanisants assujettis à la femme. En suivant le regard du préfet, il est question de prendre le taureau par les cornes et réduire significativement des poches de violences faites aux femmes, si l’on veut encore parler de paix, donc de production.

Avant lui, une représentante de la femme rurale, mme le délégué de la promotion de la femme et de la famille et le maire de la Commune de Bassamba ont tour à tour pris la parole, question de planter le décor.

La parole aux femmes

« Nous pouvons déplacer les montagnes », Mme Tchangna Jacqueline Rêve Angéline, première adjointe à la Commune de Bazou, présidente du réseau des associations des femmes de l’Arrondissement de Bazou, présidente section Ofrdpc Ndé-Ouest.

Vous me donnez l’occasion de formuler mes vives félicitations à Monsieur le Préfet du Ndé, pour la qualité de la cérémonie dont il a été le magistral maitre d’œuvre. Il nous a demandé de nous mobiliser pour être à Bassamba et nous l’avons fait. Mes félicitations vont également à l’endroit de toutes les autorités administratives du Département du même nom pour avoir encadré les femmes de leur unité de base jusqu’à Bassamba. Les femmes de la Commune de Bazou sont venues avec des produits de leurs prouesses. Je crois qu’elles ont démontré qu’elles peuvent mieux faire si leurs voix sont entendues. Tout ce que nous avons vu et entendu ici, montre inéluctablement que nous sommes prises en considération. C’est le fait de nous donner notre place qui fera en sorte que nous parlions de paix. C’est vrai les difficultés que nous rencontrons sont légions, avec cet accompagnement des pouvoirs publics, nous pouvons déplacer les montagnes. Notre message va maintenant à nos consœurs logées dans des parties du territoire menacées par des perturbations diverses. Pour dire que nous sommes avec elles, nous prions pour elles et Dieu exaucera nos prières. C’est parce que Bassamba est en paix, que les femmes produisent normalement. Bassamba est une destination prisée, les bayam sellam viennent de toute la sous –région Afrique centrale pour acheter les produits directement dans les exploitations des femmes.

« Mes femmes ont vu de bonnes choses », Mme veuve Tchoumba, née Ngatchou Eugénie, conseillère au bureau national de l’Ofrdpc fondatrice de l’association « femmes dynamiques de Bangangté ».

C’est une très bonne idée que de choisir un point focal où les activités de la journée mondiale de la femme rurale se concentrent dans le Ndé. L’année dernière, l’arrondissement de Bazou a abrité la fête.

Cette année, Bassamba nous ouvre son cœur. Les femmes venues d’horizons divers, se rencontrent, partagent leurs connaissances et leurs préoccupations. C’est une véritable plate forme de mutualisation d’expérience. Le Préfet a recommandé aux femmes de se mettre en organisations et par filières de production.

En le faisant, elles seront plus fortes. Je constate chaque année que les productions des exploitations des femmes sont de plus en plus non seulement en qualité, bien plus en quantité. Notre association est jeune, mais nous avons établi des politiques qui permettent à chaque femme de se prendre en charge.

Nous privilégions des activités de production comme le maïs, le haricot, les tubercules, les petites unités de transformation (huile de soja, d’avocat, beurre de karité, piment en liquide, tapioca et autres). A Bassamba, mes femmes ont vu de bonnes choses et les mettront en pratique.

Nous allons faire l’évaluation dans notre Qg dès notre prochaine réunion, avec le défi de marquer positivement notre présence l’année prochaine.

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