Le porc est un animal monogastrique omnivore (qui mange un peu de tout). Il est consommé par plus de 70% de la population Camerounaise. Ceci grâce aux caractéristiques nutritionnelles et organoleptiques de ses viandes. C’est un animal qui s’adapte facilement aux différentes zones agro écologiques du Cameroun. Le niveau d’intensification de la production des porcs au Cameroun à considérablement baissé. En effet, dans les années 1982, la PPA avait officiellement décimée 80% du cheptel porcin du pays. En 2005, le financement de 4 milliard de franc CFA par le Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA), booste les producteurs à la relance de cette activité. Selon les statistiques de 2010, l’extrême Nord perd 25 000 têtes à cause de la PPA. L’Ouest, le Centre, le Nord-Ouest, le Sud-ouest et le Littoral font face à cette épizootie qui décime les animaux et ruinent les efforts des producteurs. La PPA, est une maladie infectieuse et très contagieuse généralement aiguë du porc, caractérisée par une fièvre, l’affectation du système sanguin, l’inflammation des poumons et du gros intestin. L’agent responsable de cette peste, est un virus qui dispose d’une forte capacité de conserver sa virulence dans la viande. La voie digestive est la principale voie de transmission. Mais indirectement l’animal se contamine par les aliments souillés, les litières, les instruments, les visites non autorisées et le sol. En effet, l’absence d’immunité et de vaccin connu contre la PPA est la principale cause. Nous pouvons réussir l’élevage des porcs si nous respectons les normes zootechniques de sa production. Quelques mesures de biosécurités s’imposent en vue de pouvoir limiter, voir éradiquer cette maladie dans nos élevages.

Dans une production, si les facteurs de risque sont connus, nous avons une forte chance de réussir notre élevage. Se lancer dans la porciculture nécessite une connaissance de base et quelques conseils techniques. Nous proposons en fonctions des ressources financières les indications suivantes :

- Se fixer de prime abord les objectifs de production à court moyen et long terme ;

- Définir le système de production (traditionnel, semi et intensif) ;

- Isoler les zones de production (très éloigné des habitations) ;

- Construire en fonction du milieu un bon bâtiment respectant les orientations du vent ;

- A l’entrée du bâtiment une pédiluve pour désinfecter les bottes ;

- Un vestiaire pour se mettre en tenue de la ferme ;

- Avoir une boite de pharmacie vétérinaire pour des traitements préventifs et non curatifs ;

- Un magasin de stockage d’aliment ;

- Une minoterie dans un système intensif ;

- Des canaux conducteurs d’eau dans les loges ;

- Des abreuvoirs contenants toujours de l’eau propre ;

- Les rations doivent être équilibrées ;

- La manière d’alimenter les porcs à sec ou mouillé selon la prescription de votre consultant ;

- Apporter du fer chaque mois aux truies gestantes jusqu’à la mise bas ;

- Vacciner les animaux contre le rouget et un rappel à 6 mois est obligatoire ;

- Utiliser régulièrement l’eau de javel et du crésyl pour le nettoyage de la porcherie et l’animal ;

- Les visites sont à proscrire dans toute ferme d’élevage ;

- Une balance pour les pesées hebdomadaires ou mensuelles est importante.

En production porcine, il est avantageux de sacrifier un animal atteint de peste porcine que de le traiter car les risques de contaminer les autres peuvent être élevés. Il faut toujours prévoir la zone de quarantaine et lorsque les traitements s’avèrent inefficaces, alors il faut abattre l’animal pour limiter les contaminations. Le climat influence la consommation alimentaire. En effet, pendant la saison

chaude, la consommation alimentaire diminue et les animaux ont tendances à beaucoup s’abreuver. Par contre, en saison pluvieuse, la consommation alimentaire augmente pour un équilibre homéostasie et la quantité d’eau diminue considérablement selon le type d’aliment servi.

En conclusion, la production des porcs qui est une banque financière pour des familles le faisant en système traditionnel, mais un moyen efficace d’amélioration des revenus et du cadre de vie pour ceux qui le font de manière professionnelle. De plus, le développement de cette filière se fera de manière sûre si la création des exploitations est située hors agglomération et accès contrôlés. Surtout la non commercialisation des porcs malades par les producteurs qui recherchent le profit et fini par propager la maladie. Il est important de bien nourrir son animal en vue de pouvoir obtenir des résultats satisfaisant voir même éviter les maladies du fait d’un système immunitaire solide. Une association porciculture et agriculture, permet de mieux valorise les sous-produits agricole et de rentabiliser efficacement la production.