2e pont sur le Wouri : L’ouverture définitive se prépare
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Si la mise en service partielle de cet ouvrage d’art a amélioré la circulation entre Bonabéri et Deïdo, la fin des bouchons ne sera possible qu’avec l’achèvement des chantiers connexes à ce projet.

La circulation est effective sur le second pont sur le Wouri depuis le mardi 03 octobre 2017, du moins dans le sens Bonabéri-Deido. Le viaduc routier de ce pont, long de 800 mètres, a été partiellement ouvert aux automobilistes aux premières heures de la journée, il y a une semaine. Sur le pont, motos, véhicules et rarement des piétons y circulent. L’ouvrage d’art est impressionnant. Il surplombe complètement l’ancien pont (à double sens construit de 1951 à 1954 par des entreprises françaises, la Société de construction des Batignoles. Lors de son inauguration le 15 mai 1955, il est le troisième plus long pont d’Afrique et le plus long pont en béton du continent).

En pleine de nuit, l’image est encore plus captivante. L’éclairage jaunâtre donne une toute autre beauté à cet ouvrage. Du haut de ce pont, l’on se laisse bercer par le vent frais qui souffle. Les populations savourent la joie de circuler sur ce chefd’oeuvre en béton. « C’est très beau. Le pont est grand et spacieux. C’est un vrai plaisir d’y circuler. Mais, le problème au Cameroun c’est l’entretien et d’ici peu, l’éclairage va disparaitre et il y aura plein de déchets sur ce pont », redoute une dame dans son véhicule. « On traverse maintenant rapidement le pont. On n’a plus besoin de se faufiler entre les véhicules. On roule aisément, mais avec prudence », ajoute un conducteur de moto. Certains choisissent de traverser le pont à pieds pour, disent-ils, voir ce que ça fait, ressentir des sensations et mieux apprécier l’ouvrage à trois voies. Pourtant, la joie est de courte durée.

Embouteillages

A quelques mètres de la brigade de gendarmerie de Deïdo, des véhicules sont déviés vers la bretelle qui passe par le bras mort de l’ancien pont sur le Wouri. Sur cette bretelle qui  conduit au Rond-point Deïdo, des embouteillages font de la résistance. Le bouchon se répercute jusque sur le nouveau pont sur le Wouri. Dans la matinée de mardi, la traversée du pont n’a pas été facile. La circulation n’était pas tout à fait fluide, à cause des embouteillages du côté de Deïdo. Sur l’autre extrémité du pont, à Deïdo, un échangeur sort de terre. Le squelette de cette oeuvre d’art qui va permettre l’ouverture totale du pont est visible.

Tandis que le sens Bonabéri-Deïdo est en chantier sur l’ancien pont. Cette voie est bloquée par d’énormes blocs de béton. Des engins creusent la terre, qu’ils rechargent à l’arrière des camions. Approchés, les ouvriers ne veulent rien dire sur les travaux qui sont en train d’être effectués. Mais, l’objectif ici est d’achever le chantier avant la fin du mois, en livrant le sens Deido-Bonabéri. Au cours d’une visite qu’il a effectuée à Douala au mois de juillet 2017, Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics (Mintp), indiquait que la mise en service du viaduc routier du second pont serait effective le 31 octobre 2017.

Cependant, les populations craignent pour l’entretien de ce pont dont la pose de la première pierre avait été faite le 14 novembre 2014, pour des travaux qui devaient durer 36 mois. « L’entretien d’un ouvrage d’art comme le pont se fait par reprise en sous-oeuvre de l’ouvrage existant. Cela revient à dire qu’il faut travailler sous l’ouvrage pour consolider sa structure », conseille Paulin Guimfack, ingénieur de génie civil. Cet expert ajoute que l’autre moyen consiste à créer des voies de contournement. Et dans ce cas, le premier pont sur le Wouri pourrait permettre de jouer ce rôle.

D’après le Document sur la surveillance et entretien courant des ouvrages d’art routiers, l’entretien courant a  pour but de maintenir un ouvrage dans son état de service. L’entretien a un caractère préventif. L’entretien spécialisé peut également être effectué sur ce second pont. Il portera alors sur les équipements, les éléments de protection et les défauts mineurs de la structure.

A l’origine, les objectifs visés par ce second pont étaient clairs : améliorer les accès routiers et ferroviaires de la zone industrielle et au port de Douala ; consolider la chaîne de transport en direction de l’intérieur du Cameroun ; désenclaver la rive droite et améliorer la circulation entre les deux rives ; améliorer les conditions routières et de vie des populations. Large de 25 mètres, le second pont sur le Wouri comprend cinq voies routières et deux ferroviaires. Tout porte à croire que les objectifs escomptés seront atteints.

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