Cameroun: CULTURE DES ANANAS DANS LE DEPARTEMENT DU NKAM (YABASSI) : VILLAGE DIWOM
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Cameroun: CULTURE DES ANANAS DANS LE DEPARTEMENT DU NKAM (YABASSI) : VILLAGE DIWOM :: CAMEROON

Dans la majorité des régions du Cameroun, la demande en produits agricoles au sens stricte augmente au rythme de l’urbanisation. L’insécurité alimentaire au Cameroun comme dans la plupart des pays Africains, se manifestent par la malnutrition aussi bien quantitative que qualitative.

Les produits pour palier à cette insuffisance, sont surtout les cultures vivrières, de rentes et les fruits. Dans le contexte actuel, un accent sera centré sur la culture des fruits et en particulier la Cayenne lisse une variété d’ananas. Originaire d’Amérique du Sud, l’ananas est essentiellement cultivé pour son fruit qui à l’état frais apporte des vitamines A, B et C. Riche en manganèse pour la santé des os, en bromélaïne une enzyme permettant de lutter naturellement contre les cellules cancéreuses et meilleures anti-inflammatoires, sont des caractéristiques montrant l’intérêt de cette culture.

La production intensive de cette spéculation dans le département du NKAM (YABASSI) est encore précaire et sa réussite implique une connaissance des facteurs endogènes et exogènes liés à la spéculation et l’environnement. La zone étant très appropriée pour cette culture, c’est une activité lucrative, passionnante et surtout facile à étendre lorsque les techniques sont maîtrisées.

Dans toute exploitation agricole, les résultants satisfaisants et escomptés ne peuvent s’exprimer que dans un environnement respectant les normes de production et par ricochet une connaissance parfaite de la spéculation devant être valorisée. Pour ce qui concerne la production des ananas, la température est le principal facteur qui agit favorablement sur le développement de cette plante par le processus photosynthétique que procure la lumière du soleil. La plante est peu exigeante en eau et supporte mal l’ombrage. L’éclairage à une action sur le rendement, la coloration de la peau et surtout sur la saveur du fruit. Les meilleures techniques sur une petite superficie de 1 000 m² pour une production de 17 tonnes impliquent :

- Une bonne préparation du sol : elle consistera à la destruction du couvert végétal et l’ameublissement du sol ;

- Apporter au sol après ameublissement, les lisiers de porcs, bourses de bœuf, fientes de poule dans le but d’amender le sol et limiter l’utilisation abusive des engrais chimiques ;

- Acheter 5 000 Cayeux dans un biotope respectant les normes hygiéniques de production à 75 FCFA/ rejet y compris le transport et surtout le calibre (gros) du plant qui rendra le cycle de production court pour un espace de 1000 m² ;

- Insister sur les cayeux de même calibre en corrélation avec le poids sur une base de tri pour l’homogénéité dans la vitesse de croissance ;

- Le parage une opération qui consistera à supprimer avec la main des vieilles feuilles de la base du rejet ; exposé ensuite au soleil pour la destruction des parasite contribuant à un bon contact du rejet avec son nouveau milieu.

- Parcellement, piquetage du site et viabilisation avec des cayeux sains avec comme dispositif de plantation les lignes jumelées quinconces de 90 x 40 x 40 (écart entre les planches x écart entre les lignes x écart sur la ligne) ;

- Avoir au magasin des fongicides, nematicides ; insecticide, herbicide sélectif, sulfate de potasse et urée pour favoriser le bien être des plantes lorsque le besoin s’impose ;

- L’ananas peut se planter en toute période sans contrainte de pluie si et seulement si le site dispose d’un point d’eau pour des traitements. A travers les images ci-dessous on peut voir une production sur 1000m² et le type de fruit lorsque le suivi est bien respecté :

Le traitement d’induction florale est d’une importance très capitale car il a besoin d’une bonne connaissance. De ce fait, une plante peu développée donne aussi des petits fruits et ceux bien développées donnent des gros fruits. Et après ce traitement il faudra réduire la couronne par le procédé appelé gouge.

En somme dans le Nkam, l’ananas pour avoir un rendement de 17 tonnes sur un site de 1000 m² doit tout simplement être dans un biotope propre avec des apports externes de substance nutritive pour la satisfaction des besoins de la plante. Lorsque le suivi est respecté, l’échec est impensables et les revenus meilleurs. Avec une perte de 5% durant le cycle de production, on arrive à la récolte avec 4750 fruits pour un prix moyen de 350 FCFA soit 1 662 500 FCFA au bout de 15 mois.

La première production nous donne deux résultats à savoir les fruits et les rejets. Ce dernier aidera à booster la production sur un hectare ensuite deux, jusqu’occupation des espaces non viabilisés. La terre nous donne en prorata ce que nous lui demandons.

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