Cameroun, TRANSPORTS ROUTIERS: Vers une grève générale à partir du 25 septembre
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Cameroun, TRANSPORTS ROUTIERS: Vers une grève générale à partir du 25 septembre :: CAMEROON

Les syndicats des transports routiers du Cameroun protestent contre le transport clandestin, ce fléau qui mine leur secteur. Le spectacle se déroule au vu et au su de tous. Rond point Deido à Douala. 

Plusieurs véhicules appartenant à des particuliers et pour la plupart aux hommes en tenue, sont stationnés en contrebas du Collège Alfred Saker, à quelques encablures du temple Eec de Bonamoudourou. Des chargeurs hèlent des passants désireux ou pas de se rendre dans le Sud-ouest, notamment Mutengènè, Limbe ou Buea.

Une fois le véhicule plein, le chauffeur désintéresse son chargeur et démarre son bolide à destination Mutengènè de Limbe ou Buea, selon. A tour de rôle, des chargements sont effectués et d’autres voitures revenant du Sud-ouest déversent dans le même temps leurs passagers. En 24 heures, ces véhicules qui assurent de jour comme de nuit la desserte de cette région font autant de tours que possible. Le hic dans cette activité est que ces acteurs du transport ne possèdent aucune licence de transport et donc fonctionnent dans la clandestinité et une illégalité qui n’a que trop duré et qui a de beaux jours devant elle.

En raison de la recrudescence du transport clandestin, des syndicats de transport routiers du Cameroun, courroucés de constater que ce fléau observable dans tous les coins du pays constitue un goulot d’étranglement à leurs activités de transports subordonnées au respect des lois et règlements de la République en vigueur et au paiement de diverses taxes.

Selon les termes d’un communiqué qu’ils ont rendu public depuis le 28 août 2017, une grève générale des transports routiers est fixée à compter du 25 septembre prochain. Par ce mouvement d’humeur, ces syndicats ambitionnent de cracher leur colère contre l’activité illicite de transport clandestin qui s’opère à ciel ouvert avec la bénédiction et le silence complice des forces de l’ordre et des préposés aux transports, soudoyés au quotidien par les tenants de cette pratique illégale.

Ce cri de désarroi des transporteurs routiers est d’autant plus strident que cela fait un an que le comité national de lutte contre le transport clandestin a été mis sur pied par les bons soins du Premier ministre, Philémon Yang et pour l’instant, ce comité tarde à lutter ostensiblement contre ce phénomène qui prend de l’ampleur.

Bien plus, aucune action efficace et efficiente destinée à tordre le cou à l‘activité décriée n’est visible. Ce qui confirme le laxisme et l’inertie du gouvernement qui n’échappe pas aux critiques virulentes des leaders syndicaux de ce secteur d’activité. 

Outre le transport routier clandestin, les syndicats entendent également exprimer leur indignation contre le prix du carburant qui n’a pas été revu à la baisse depuis des lustres, l’absence des badges d’identification et l’avènement des tricycles dont le nombre est sans cesse croissant dans la circulation routière. Autant le craindre, à partir du 25 septembre, les transports routiers seront paralysés par cette grève si d’ici, rien n’est fait pour la désamorcer. L’Etat se cache derrière la lutte contre le chômage et la toute puissance des hommes en tenue qui se disent mal payer pour laisser prospérer les « clandos ».

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