Rentrée scolaire : Les proviseurs véreux dans le viseur de Ngallé Bibehé
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Rentrée scolaire : Les proviseurs véreux dans le viseur de Ngallé Bibehé :: CAMEROON

Dans une note envoyée le 12 septembre aux délégués régionaux de l’enseignement, le ministre des Enseignements secondaires (Minesec) annonce de sévères sanctions à l’encontre des employés de son ministère impliqués de près ou de loin avec ses pratiques.

Jean Ernest Massena Ngallé Bibehé va en guerre contre les pratiques de monnayages dont sont victimes certains chefs d’établissements scolaires depuis le début de la rentrée. Et tient à le faire savoir. Plusieurs responsables d’établissements s’étaient, en effet, plaint d’un versement d’une quotepart que leur exigeraient des délégués départementaux depuis le début de la rentrée.

Une somme allant de 50 000 à 125 000 FCFA leur serait exigée en fonction du nombre d’élèves enregistrés cette année. Cette mesure, qui relève d’une pure arnaque selon certains chefs d’établissement, a vite fait de créer un climat de tension dans certains départements comme Kribi où le délégué départemental a manqué d’être pris à partie par les responsables d’établissement.

«Ces pratiques ternissent l’image de notre système éducatif en même temps qu’elles sont un frein à son émergence», indique le ministre Ngallé Bibehé dans sa correspondance. La procédure normale de recrutement des élèves dans un lycée est simple. Elle ne nécessite pas de l’argent. En principe, apprend-on, le parent doit se munir d’une demande timbrée adressée au chef de l’établissement, une copie de l’acte de naissance de l’enfant, la photocopie du dernier bulletin plus l’original et éventuellement d’un transfert. Une commission va s’asseoir et traiter les dossiers. Par la suite, les noms des enfants retenus seront affichés.

Arnaque.

Dans une correspondance datée du 24 août, le Minesec mettait déjà en garde les responsables d’établissements publics contre le monnayage des inscriptions. « Il m’est revenu que les proviseurs, censeurs et certains autres responsables de la chaîne administrative des établissements publics se livrent au monnayage des inscriptions dans les différentes classes », observe Ernest Ngallé Bibehé dans son communiqué radiopresse.

Des « actes de corruption et de trafic » qu’il fustige parce que « condamnables et blâmables au moment où des instructions ont été données pour une meilleure organisation de la rentrée scolaire [au Cameroun] ».

En exploitant ainsi les informations reçues au sujet des micmacs autour du recrutement des élèves dans les lycées et collèges, le Minesec invite «tous les parents d’élèves à être vigilants, à s’abstenir de toutes ces pratiques et à dénoncer tous ceux qui se livrent à ces pratiques répréhensibles». Le communiqué du patron des Enseignements secondaires a le mérite de tirer la sonnette d’alarme en cette période de rentrées scolaires.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo