Logements sociaux Mbanga-Bakoko : Des acquéreurs crient à l’arnaque
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Toujours sans maison, ils ont donné une conférence de presse samedi à Douala afin de dénoncer le projet de la société privée SICC lancé il y a sept ans.  

«Nous interpellons l’opinion.  Nous interpellons  les pouvoirs publics (…)  Que  les  autorités,  partout  où elles se  trouvent,  se saisissent  de ce dossier. » Me Michèle Ndoki, avo- cate et une des représentantes du collectif des copropriétaires du projet de  logements  sociaux  à  Yassa- Douala, pointe du doigt l’entreprise privée  SICC  (à  lire  en  anglais),  la Southwest International Construction Corporation, qu’on connaît également dans le projet de reconstruction du marché  Congo.  C’était  lors  d’une conférence de presse donnée par le collectif samedi 16 septembre 2017 à l’hôtel Somatel à Bali.

Le départ de l’affaire La SICC est l’entreprise porteuse du projet « Garden Community I » lancé en 2010, qui était de construire, du côté de Yassa, Mbanga-Bakoko plus exactement, à Douala, une cité d’ha- bitations haut standing. Habitations écologiques en polystyrène qui devaient être livrées en quatre mois. 182  familles  vivant  au  Cameroun ou à l’étranger, au fil des années, se sont donc engagées dans l’acquisition  d’un  domicile.  Mais  sept  ans après  le  lancement  du  projet,  les acheteurs  n’ont  toujours  pas  reçu leurs maisons.  

Les attentes des acquéreurs

Ils se sont constitués en un collectif créé en avril dernier, qui réunit déjà plus de 70 familles, afin de dénoncer ce qu’ils considèrent être une arnaque de la SICC. Leur souhait, c’est que le collectif  s’agrandisse.  Leur  objectif, se  regrouper  en  une  association  – une  procédure  de  légalisation  est en cours – afin de poursuivre l’entreprise et ses dirigeants en justice. « Nous demandons à être indemnisés pour  le  préjudice  que  nous  avons subi », explique Me Ndoki. Pour représenter  leurs  intérêts,  le  groupe dispose d’un collectif d’avocats.

Conséquences

pour les memebres du collectif La plus  visible est financière. Paul Dikobe par exemple, venu spécialement d’Allemagne pour cette affaire, a versé 50 millions de F pour s’offrir un logement. Certains, comme cette autre  acquéreuse  qui  parle  de  18 millions de F, y ont mis toutes leurs économies:  «  Chaque  fois  que  je prenais la tontine, j’allais verser de l’argent.  » Donatien  Mawel, également membre du collectif, parle d’un total de 841 millions de F versés directement des familles à SICC.  

La version SICC

La promotrice de SICC était présente lors de la descente sur le terrain du collectif  à  Mbanga-Bakoko  :  «  Les clients qui se fâchent en ont le droit. Il y a d’abord eu un travail profond d’assainissement qui a un coût (…) Nous sommes déjà à presque 5 milliards de F dépensés. Aujourd’hui, il  y a un problème de financement. » Si elle reconnaît que le Crédit foncier a injecté 3 milliards de F, elle indique toutefois être en train de travailler pour obtenir du gouvernement certaines subventions. Quant à la date de  livraison  des  maisons,  ce  sera fait « sur une période de 24 mois », pas dans 24 mois. Nuance…

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