Le commandant de brigade interpellé avec 4208 téléphones portables
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L’adjudant-chef Abanda pris la main dans le sac par des gabelous.

L’occasion fait le larron. Profitant du climat d’insécurité généralisée dans certaines parties  de la région de l’Extrême-Nord, certains éléments desforces de défense et de sécurité à qui incombent pourtant le devoir d’assurer la sécurité des citoyens s’en mettent plein les poches au détour de nombreuses pratiques. C’est du moins ce qu’atteste le cas du commandant de brigade de gendarmerie de Fotokol, zone ô combien sensible dans la lutte contre la secte Boko Haram. En ces temps donc difficiles pour la paix, l’adjudant-chef Abanda David va profiter de son statut et surtout de l’immunité de fait allouée aux véhicules militaires pour se livrer à un juteux trafic : la contrebande. 

Le 12 septembre 2017, sur la base d’un «tuyau», des douaniers ont saisi dans son véhicule de fonction une importante cargaison constituée de 4208 téléphones portables et 601 chargeurs. Selon des sources proches des gabelous à Kousseri, les objets de contrebande étaient stockés dans six gros cartons dissimulés au milieu des casiers de boissons. «Ce jour, une équipe composée des éléments de la brigade commerciale et de la brigade mobile de Kousseri l’ont coincé au niveau du village Ngurey, non loin de Maltam. 

L’équipe dirigée par le lieutenant Hachimi Pierre l’a escorté jusqu’à la brigade commerciale de Kousseri où se trouvaient déjà plusieurs hauts responsables des services de sécurité de la ville. C’est là que les cargaisons ont été déchargées et confisquées, et ce en présence de toutes ces personnalités. Le patron de la Semil et un colonel de gendarmerie, tous deux présents, ont déclaré qu’ils prenaient en main la suite de l’affaire», informe un douanier. 

Les enquêtes vont assurément déterminer l’ampleur du manque à gagner causé par les agissements de ce pandore sur l’économie nationale. Mais audelà, c’est surtout l’attitude de la hiérarchie de la gendarmerie qui est scrutée avec intérêt, car de sa décision à l’endroit de ce sous-officier sera jugé le signal envoyé aux forces de l’ordre sur le terrain. «Le commandant de brigade vend la boisson et fait régulièrement la navette entre Kousseri et Fotokol. Et comme il est un homme en tenue, personne ne le contrôle. S’il est tombé cette fois, c’est parce qu’il a été trahi par un informateur », signale Mahamat, commerçant au marché de Kousseri. 

Dans l’entourage du  commandant de brigade, l’heure est au silence. «C’est encore très tôt pour se prononcer. Attendons un peu pour voir plus clair», explique un de ses collègues à Fotokol. 

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