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© Cameroon Tribune : Simon Pierre ETOUNDI
- 07 Sep 2017 15:47:47
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CAMEROUN :: Ces pesanteurs qui plombent les inscriptions :: CAMEROON
Les populations n’affichent pas un enthousiasme particulier pour s’inscrire sur les listes électorales.
La campagne d’inscription sur les listes électorales pour l’année 2017 s’est achevée le 31 août dernier. A cette date, les chiffres rendus publics par Elections Cameroon (Elecam) restent à première vue en dessous des attentes. Cette année, un peu plus de 400 électeurs potentiels à peine se sont inscrits sur les listes électorales. Et le pointage général au 31 août fait état de seulement (?) 6 millions d’électeurs déjà enregistrés sur près de 12 millions potentiellement.
Malgré une forte sensibilisation des responsables d’Elecam, l’enthousiasme n’y est pas toujours. Même les campagnes lancées par certains partis politiques ou des acteurs de la société civile ne sont pas parvenues à inverser la tendance. Comment comprendre ce manque d’engouement des électeurs camerounais ? Les raisons peuvent être de plusieurs ordres. Et il faut analyser les données des inscriptions en fonction des régions.
Ainsi, dans la région de l’Extrême-Nord notamment, les modestes résultats enregistrés peuvent être imputables à la lutte que mène le Cameroun contre Boko Haram. Cette secte a transformé l’Extrême-Nord en une véritable zone de conflit. Dans ces conditions, les populations dont une grande partie a été emmenée à se déplacer, sont davantage soucieuses de se mettre à l’abri que d’aller s’inscrire sur les listes électorales.
Dans le même ordre d’idée, au cours de la dernière campagne d’inscriptions, le climat d’instabilité qui a prévalu dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a également eu un impact négatif sur la volonté des citoyens à s’inscrire sur les listes électorales.
Dans ces régions depuis la fin de l’année 2016, les activités dans la plupart des secteurs ont tourné au ralenti. Par conséquent, l’inscription sur les listes électorales n’était pas forcément la priorité des citoyens. Dans les autres régions, les citoyens évoquent d’autres raisons plus personnelles pour lesquelles ils se sont inscrits ou non sur les listes électorales.
Par ailleurs, la réforme de la carte nationale d’identité qui est un document essentiel dans le processus d’enrôlement, est une des principales raisons avancées par les citoyens. D’après certains, des contraintes dans le processus d’établissement de la carte nationale d’identité constituent un motif de découragement. Pourtant, la Délégation générale à Sûreté nationale n’a eu de cesse de rappeler que la CNI peut s’obtenir dans des délais raisonnables. Les causes du manque d’engouement sont dès lors à chercher ailleurs .
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