Commissariats : S.O.S, cartes d’identité en souffrance
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D’après la police près de 700 000 pièces n’ont pas encore été retirées à travers le pays.

600 000  anciennes cartes nationales d’identité  (CNI) encore valables en souffrance dans les commissariats du Cameroun aux- quelles il faut ajouter 78 000 de la nouvelle version. Au total 678 000 CNI fabriquées, mais abandonnées dans  les  postes  d’identification.

Dans le stock abandonné, il y a des cartes  établies  depuis  2014.  Le haut responsable de la Délégation générale à la Sûreté nationale qui donne les statistiques se dit surpris par  le  contraste entre l’empressement des usagers à courir dans les commissariats pour déposer les dossiers de demande et l’abandon de ces pièces une fois produites. 

Une situation  préoccupante,  s’exclame notre source ! Les demandeurs se contentent souvent des récépissés de dépôt octroyés après la réception des dossiers. Pourtant ces récépissés  n’ont  qu’une  validité  de  trois mois. Les CNI, elles, sont établies, quatre à six semaines après le passage  au  poste  d’identification.  Le retrait n’exige pas non plus de frais supplémentaires.

D’ailleurs, les procédures de retrait sont de plus en plus facilitées. Il suffit juste de se présenter au poste d’identification qui  a  enregistré  la  demande  et le tour est joué. Mais, les demandeurs ne se ravisent que lorsqu’ils ont un besoin pour lequel la CNI est impérative  :  un  retrait  d’argent  à  la banque,  un  examen  ou  concours, l’achat  ou  la  reconduction  d’une puce de téléphone, un voyage, etc.  

Les usagers, pour expliquer l’abandon des cartes dans les commissariats évoquent les occupations quotidiennes  qui  absorbent  tout  leur temps. D’autres redoutent les tracasseries  et  l’impertinence  des agents de police. Une bonne frange, se reconnaissant coupable du délit de  double  identité,  a  peur  d’être traquée.  Il  faut  aussi  reconnaître que le contrôle des pièces d’identité n’est  plus  systématique.  Le  cas échéant,  il  y  a  des  tolérances, puisqu’à défaut de la CNI, un permis de conduire, un badge professionnel ou un passeport sont des substitutions  acceptées lors des contrôles.  

Face  à  l’ampleur  du  problème,  le délégué général à la Sûreté nationale  a  instruit  les  chefs  de  poste d’identification d’appeler les usagers pour leur annoncer la disponibilité de leurs pièces et les convier à les retirer. Là encore, la tâche ne semble pas  aisée.

 Plusieurs  responsables s’organisent  encore  pour  appeler les usagers. D’autres affirment essuyer  de  temps  en  temps  des  affronts  au  téléphone  avec  des  réponses du genre : « Quel est votre problème si j’abandonne ma CNI au commissariat ? Pourquoi m’obligez-vous à passer la récupérer ? » .

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