DROITS CIVILS ET POLITIQUES: Le Cameroun à la traine
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Le rapport du Cameroun sur la situation des droits civils et politiques est attendu depuis sept ans

Cela fait belle lurette que le rapport du Cameroun sur les droits civils et politiques est attendu sur la table du comité des Droits de l’Homme de l’Onu. Depuis sept ans le pays n’a pas produit de rapport sur la situation des droits civils et politiques. 

Pourtant après tous les quatre ans, les Etats membres de l’Organisation des Nations-Unies, signataires du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Pidcp), sont tenus de produire un rapport sur la situation de ces droits dans leurs pays respectifs. En revanche, afin d’avoir un son de cloche différent des rapports adressés par les gouvernements, qui la plupart du temps peignent tout en
blanc. L’Onu s’appuie sur les organisations de la société civile. Qui à leur tour, produisent des rapports alternatifs pour donner le pouls des droits civils et politiques, mis à rudes épreuves dans la plupart des pays dans le monde, notamment en Afrique. 

Seulement leur (rapports) élaboration et rédaction répondent à des techniques et méthodes rigoureuses qu’il faut maîtriser.

C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier de formation sur la préparation du rapport alternatif sur la mise en œuvre du (Pidcp) au Cameroun qui s’est tenu pendant deux jours (du 3 au 4 août 2017) à Douala. Organisé par le Réseau des défenseurs des Droits Humains en Afrique centrale (Redhac) et le Centre pour les droits civils et politiques, cet atelier visait à accroire la compréhension des acteurs de la société civile sur les procédures d’examen des Etats-parties au Pidcp ; d’élaborer un rapport alternatif sur la mise en application du Pidcp au Cameroun sur la base des informations collectées; de mettre en place une équipe de travail pour la finalisation du rapport et d’adopter une stratégie de plaidoyer de la société civile pour la prise en compte des recommandations avant et pendant l’examen du comité avait prescrit Me Alice Nkom, présidente du conseil d’administration du Rhedac dans son allocution d’ouverture.

Au terme des deux jours de travaux, les participants ont été suffisamment outillés. « Au terme de ces deux jours de formation, nous avons été formés sur la méthodologie d’élaboration des rapports alternatifs parce que la société civile a depuis la nuit des temps milité pour avoir le droit de donner son avis sur les rapports des Etats. Cela demande de maîtriser la démarche, les techniques, les procédures.

C’est de cela qu’il était question afin que les acteurs de la société civile comprennent toutes ces technique», confie Philippe Nanga, coordonateur d’un Monde Avenir et participant. L’atelier a également permis de jeter un regard sur l’évolution des droits civils et politiques au Cameroun. « Cet atelier était très important parce qu’il nous a permis de jeter un regard sur l’évolution des droits de l’Homme au Cameroun. Il est question que les défenseurs des droits de l’Homme disent exactement quelle est la situation au Cameroun. Nous pouvons répondre au comité des droits de l’Homme l’Onu à qui nous devons soumettre ce rapport», s’enthousiasme Me Zongo, avocate au barreau du Cameroun, membre de la commission des droits de l’Homme au Barreau.

L’atelier était animé par André Kangni Afanou, de nationalité togolaise. Il est coordonateur du Centre pour les droits civils et politiques pour l’Afrique. Basée à Genève en Suisse, cette Ong vise à informer la société civile sur l’importance du Pacte international relatif aux droits civils et politiques comme instrument de promotion et de protection des droits de l’Homme ; elle accompagne la société civile dans la participation au processus de suivi de la mise en œuvre des droits civils et politiques à travers le comité des droits de l’Homme de l’Onu entre autres.

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