Cameroun : Les 10 entreprises socialement responsables en 2016
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Cameroun : Les 10 Entreprises Socialement Responsables En 2016 :: Cameroon

On n’est pas loin d’un jeu de chaises accompagné de surprise au terme de ce travail. La 5ème Etude Ascomt/Malaria sur la perception de la pratique de la RSE au Cameroun révèle un classement davantage « serré » et une modification des positions par rapport aux années antérieures.

Avec, au premier rang des entreprises Socialement Responsables (ESR), Hysacam ! L’entreprise camerounaise bien connue en matière de ramassage des ordures, est suivie dans ce classement par les filiales de multinationales qui ont pour la plupart dominé ce classement dans les précédentes études. Il s’agit de MTN, SABC, Cimencam, Orange, Total, Guinness, Eneo, Nestlé, Camrail. Le « Top Ten » apparait comme la caste des entreprises les plus engagées dans la démarche RSE au Cameroun. En 2016, les actions menées ont en effet marqué les attentions des publics. L’appréciation que ceux-ci en font se traduit par une notation rigoureuse qui dégage un classement en strates, dont la première porte sur les « dix meilleures » ESR au Cameroun ; Ou de façon triviale, « les dix Responsables ». A l’observation, les actions des entreprises citées supra ont été mieux identifiées, reconnues et bien distinguées par les consommateurs. « Certaines entreprises se sont bien servie de la communication dans leur investissement sociétal au courant de l’année 2016, participant ainsi à améliorer leur réputation. D’autres par contre, ont presque fait fi de cet outil ; alors même que leur capital réputationnel était entamé par quelques… scandales ». Fait observer Paul NYEMB NTOOGUE, Chef de l’équipe de recherche ASCOMT/MALARIA. Mais la perception globale de la pratique de la RSE au Cameroun en 2016 révèle un infléchissement de l’investissement sociétal de la plupart des entreprises évaluées. Aussi, certaines ont orienté leurs actions presqu’exclusivement sur les objectifs commerciaux, la réduction de coûts ne s’inscrivant pas dans cette logique devenant la règle. L’on peut dans cette perspective comprendre la baisse de l’IBRSE (la moyenne générale) en 2016 et le recul significatif de certaines entreprises dans le classement. En 3ème position l’année dernière, Camrail boucle la strate des « 10 meilleures ». La catastrophe d’Eséka a fortement influencé la perception des répondants par rapport à l’entreprise dont le discours sur la RSE commençait à être audible ces dernières années.

Eséka

Nestlé par contre y fait son entrée, directement pour la 9ème place. Eneo se maintient dans le Top ten mais en net recul. L’entreprise passe de 7ème l’année dernière pour la 8ème position. Guinness par contre a marqué des points. La filiale de Diageo passe du 9ème pour le 7ème rang. Tout comme Total qui part de la 10ème place l’année dernière pour la 6ème. L’on observe plutôt comme une sorte de relâchement de la part d’Orange qui, comparativement à l’année dernière, descend d’un cran pour se retrouver à la 5ème position. L’opérateur de téléphonie mobile, la toute première entreprise à décrocher la palme d’Or de l’Etude A/M sur la perception de la pratique de la RSE au Cameroun, cède ainsi la 4ème place à Cimencam. Les actions de communication observées en 2016 ont été perceptibles et permis à la cimenterie de quitter la 6ème place par elle précédemment occupée. Aussi curieux que cela

puisse paraitre, la SABC arrivée en tête du classement l’année dernière, se retrouve en 3ème position. Pourtant bien présente sur les axes mis en évaluation, la société brassicole a parfois semblé faire fi du « sentiment anti-français » que brimbalent épisodiquement certains activistes. Sentiment qui pourrait nuire à sa réputation en perturbant la perception des publics sur son engagement sociétal. Toutefois la SABC dispose de plusieurs leviers pour améliorer ses performances. Tout comme MTN. L’opérateur de téléphonie mobile conserve toutefois sa place de 2ème dans le classement. Deux fois successivement en tête de classement (2ème et 3ème études), la filiale Sud-Africaine a semblé comme la plupart des entreprises classées, opté pour une atonie de la communication autour de ses actions en 2016. L’on peut comprendre de manière générale, le comportement de l’IBRSE 2016.

Cette étude est un travail initié il y a 5ans par l’Ascomt et le Magazine International de la Santé et de l’environnement et des causes Nobles, MALARIA ; deux structures dont la mission se résument à susciter le renforcement de la participation des acteurs sociaux et précisément les entreprises, à l’amélioration des conditions de vie des populations. L’Etude menée par une équipe de chercheurs dont ceux de l’université de Douala, travaillant sous la supervision scientifique du Pr Gilles Etoundi, est la 5ème du genre. Selon le Chef de l’Equipe « l’intérêt grandissant des hommes de science vis-à-vis de ce travail nous a conduit à solliciter dès la 3ème étude, l’université pour sa restitution ». L’Ascomt, à travers ce choix, veut aussi rapprocher l’université du monde de l’entreprise. L’équipe de recherche souhaite amener toutes les entreprises au Cameroun à acter de manière continue dans la démarche sociétale, afin de participer réellement au mieux être des populations.

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