Cameroun, Douala: Le calvaire des habitants des zones marécageuses
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Cameroun, Douala: Le calvaire des habitants des zones marécageuses :: CAMEROON

Au Cameroun le taux d'urbanisation est passé de 37.8 % en 1987 à 47.2 % en 1997 pour 52% en 2010 (Minefi, 1997 ; Bucrep, 2010). Environ 51% des Camerounais vivaient en ville en 2003 et le Plan national pour la gestion de l'environnement (P.N.G.E) projetait déjà qu'en 2010 deux Camerounais sur trois vivront en ville. 

Cette pression démographique est beaucoup plus observée dans les chefs-lieux des régions et certaines villes secondaires. Cette expansion démographique, nourrie par un accroissement naturel important et un exode rural intense qui n'a cessé de s'accélérer. Notamment en direction de Yaoundé (313 706 en 1976, 649 252 en 1987 à 1 817 524 habitants en 2005), Nkongsamba (70 464 en 1976, 85 420 en 1987 à 104 050 habitants en 2005), Maroua (67 187 en 1976, 123 296 en 1987 à 201 371 habitants en 2005 ) et Bafoussam (62 239 en 1976, 112 681 en 1987 à 239 287 habitants en 2005). (Bucrep, 2005). 

Douala tient principalement le fil de sa croissance démographique de l'immigration. Sa population n'a cessé de croître depuis les années 1970. Son aire urbaine et sa population s'accroissent d'années en années sans que les investissements infrastructurels suivent le même rythme.

Les autorités peinent à trouver les ressources nécessaires pour répondre aux défis d'une urbanisation galopante. L'occupation des zones à risque devient alors un problème réel en particulier à Douala. En quelques années seulement le phénomène a pris une ampleur considérable avec la forte croissance démographique qui a ainsi influencé la demande de l'espace urbain. Les quartiers autrefois situés à la périphérie de la ville tels que Bépanda….et Maképè Missokè sont aujourd'hui devenus des quartiers péri centraux. 

L'occupation des milieux à risque n'est pas un phénomène nouveau, certes on constate une amplification du phénomène qui recrute de plus en plus les couches les plus démunies de la société.

En ce début de la saison des pluies, Le Messager est descendu dans les zones marécageuses pour partager le quotidien des populations qui y vivent.

A travers ces reportages que nous proposons à nos lecteurs, il ressort clairement qu’il existe un lien entre l'occupation des milieux à risques et le statut socio économique des populations installées dans ces sites.

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