Cameroun,Croix-Rouge:La succession de William Eteki Mboumoua ouverte
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Cameroun,Croix-Rouge:La succession de William Eteki Mboumoua ouverte :: CAMEROON

14 candidatures déposées auprès de la commission électorale, dont plusieurs déjà disqualifiées. 5,6, 7 août 2017 ? Aucune certitude sur la date de tenue de l’assemblée générale extraordinaire (Ag) devant conduire à l’élection du successeur de William Aurélien Etéki Mboumoua qui a présidé aux destinées de cette institution pendant près de vingt ans jusqu’à son décès le 26 octobre 2016. 

Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, tutelle de la Croix Rouge camerounaise. (Crc) a requis du président par intérim El Hadj Modibo Halidou Ibrahima, de convoquer l’Ag pour le samedi 5 août 2017. Ce dernier a plutôt convoqué les assises les 6 et 7 août 2017 sans en référer au ministre « A ce jour, l’incertitude demeure quant à la date », déclare-t-on à la Crc.

Après le souci sur la date de tenue de l’Ag, un questionnement sur le profil des candidats qui devrait être officiellement connus le 17 juillet 2017. Mais selon certaines indiscrétions proches de la commission électorale en charge de recevoir les candidatures, à la date du 14 juillet 2017, 14 candidats déclarés. 

Et selon des sources, on y retrouve des fonctionnaires, membres de la société civile, hauts commis de l’Etat, membres et anciens membres de la Croix-Rouge.

Les mêmes sources sont dubitatives sur les «vraies raisons» de certaines candidatures qui «sont déjà inéligibles, selon les textes». Allusion est faite à quatre candidats. En l’occurrence, un fonctionnaire, ancien ministre des Sports aujourd’hui Pca d’un hôpital public, frappé par l’article 6 alinéa 1-d et alinéa 2 de la décision conjointe Minsante/Crc portant règlement intérieur Adhoc pour l’élection du pré-
sident du Crc qui stipule que «ne sont pas éligibles dans l’esprit des principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, les fonctionnaires occupant des postes de responsabilité dans l’administration publique ou parapublique» ; (2) «Les conditions d’inéligibilité prennent fin cinq années après la cessation des fonctions». Un autre candidat frappé par les mêmes textes, c’est cet ancien gouverneur à la retraite depuis le 23 octobre 2015.

L’article 6 alinéa 1-F qui élimine les agents rémunérés par la Croix-Rouge camerounaise et/ou des autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sauf si cinq ans sont passés, annule de ce fait la candidature d’un ancien responsable de la Crc remis à la disposition de son administration d’origine le 10 août 2016.

Cet ancien président du comité départemental du Mfoundi et ancien membre du comité central de la Crc frappé d’une exclusion définitive de la Croix-Rouge devrait également voir sa candidature rejetée selon l’article 6 al 1, qui exclut «les anciens membres de la Croix-Rouge camerounaise frappés d’exclusion».

A côté de ces candidats en principes non partants, des indiscrétions de couloirs révèlent bien d’autres problèmes : à l’instar de l’authenticité et la validité de cartes de membres de certains candidats. «Certains candidats n’ayant jamais opéré au sein de l’institution se sont battus au cours des deux dernières semaines pour se faire établir la carte, pièce entrant dans la constitution du dossier. Comment ne pas interroger l’origine, l’authenticité et la validité de ces cartes ?». La représentativité et de la légitimité de la commission électorale composée des représentants de la Croix-Rouge et du ministère de la Santé publique est également remise en question.

La Croix-Rouge camerounaise y est représentée par le président par intérim et deux cadres de la Crc : Samuel Sogmam, Sg de la Crc et Julbert Tonyè, coordonnateur des programmes à la Croix-Rouge camerounaise, nommés à la commission ad hoc chargée de rédiger le règlement intérieur pour l’élection à venir. « Pourquoi seulement eux ?

Le règlement mis en place dit qu’un membre de la commission ad hoc ne peut être membre de la commission électorale. Pourtant, ce sont eux qui ont été nommés. Aucun président de comité départemental n’est représenté dans cette commission, alors que ce sont eux les électeurs », dénoncent les insatisfaits.

Tout compte fait, de nombreuses récriminations qui ne garantissent pas une élection tranquille du prochain président du mouvement humanitaire.

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