Cameroun: Fridolin NKE  « Les philosophes-vampires : Lucien Ayissi et Franklin Nyamsi »
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Cameroun: Fridolin Nke « Les Philosophes-Vampires : Lucien Ayissi Et Franklin Nyamsi » :: Cameroon

L’un veut être Président de la Républiquedu Cameroun par tous les moyens, au besoin en tuant des centaines de milliers de Camerounais et leurs dirigeants actuels ; l’autre veut devenir l’Unique philosophe de la patrie, c’est-à-dire effacer de nos mémoires, par le succès de ses tristesforfaits, les vrais et uniques philosophes que nous ayons connuschez nous : Marcien Towa, Joseph Ngoué, Bernard Nanga, Eboussi Boulaga et Hubert Mono Ndjana.

On sait que le philosophe est celui qui, la nuit, veille sur nous, en pensée, et qui piste les assassins qui s’acharnent sur nos vies. Il s’assure qu’on puisse dormir en paix en dénonçant les criminels. Mais depuis quelques années, la philosophie connaît un phénomène curieux, répugnant, à savoir la propagation d’une espèce de mammifères très dangereux qui se nourrit du verbe pour sucer notre sang, nous, les citoyens ordinaires, les non-philosophes. On a eu, en France, un type appelé Bernard Henry-Lévy. Avec son diplôme de philosophie,il a organisé et légitimé l’assassinat de Mouammar Kadhafi. En voici deux autres de ces faux philosophes et Professeurs de la bêtise qui écument nos républiques.Deux imposteurs, deux bibliomanes qui passent, à tort, pour des génies de la philosophie camerounaise. Deux génies autoproclamés donc, qui cultivent la bêtise et ambitionnent d’entrer dans l’Histoire par effraction. En quoi la bêtise est-elle la caractéristique majeure du discours et de l’agir de Nyamsi et d’Ayissi ?

D’abord le fameux « Professeur » Nyamsi.Malgré les apparences, Nyamsi souffre d’une maladie rare : le « syndrome du Nègre des palais nègres ». Par cette notion, je désigne un ensemble de comportements contradictoires, permissifs, froids et sophistiqués que cultivent certains diplômés des universités et grandes de notre temps. Ce syndrome consiste d’une part à s’accommoder et à profiter des privilèges dont périssent les citoyens, et d’autre part à justifier ces forfaits par une rhétorique imperturbable, sans sourciller. Chez mon compatriote Nyamsi, plusieurs symptômes manifestent ce dysfonctionnement de la tête, du ventre et des poches : d’abord, il y a une persistante amnésie par rapport aux événements historiques ; ensuite, il y a une logorrhée verbale ayant pour principal ressort un pédantisme débridé et enfantin, le dénigrement et l’argument ad hominem ; et, enfin, l’on observe un goût prononcé pour la confrontation, le bruit de la gâchette et des explosions. Lisez ses élucubrations sur la toile et vous comprendrez.

Pourtant, malgré son trouble de personnalité, Nyamsi a fait fortune auprès de deux criminels notoires, Guillaume Soro et Blaise Compaoré. Il a gagné beaucoup d’argent pour avoir contribué, au moyen de sa verve empestée, à légitimer la barbarie en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Il rêve de conquérir le Palais d’Étoudi, comme son complice de camarade Soro aspire à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire. Sa force : il parle bien, vite et beaucoup, comme les sophistes d’il y a deux mille ans. Sa faiblesse : ce type est un parasite sans scrupule ; ce Nègre à l’esprit blanc vit du sang des Africains !Que dire d’Ayissi Lucien ?Tous ceux qui ont été en contact avec ce type ont déjà été victimes de son acrimonie viscérale. Il y a quelques semaines, il a provoqué un scandale à l’Université de Yaoundé I, devant les étudiants de 5e et 3e années de philosophie. Il a diffamé et ridiculisé son prédécesseur, le Pr Pierre-Paul Okah Atenga, en l’insultant copieusement. N’eût été la grande retenue de ce patriarche, les étudiants auraient peut-être lynché le sournois Ayissi.

À une époque le bonhomme voulut même « faire la politique ». Une saute d’humeur plutôt qu’une ambition entretenue. Ce vœu, qui faillit m’étranger de rire lorsqu’il me le confia, buta contre la réalité implacable : ses sentiments asociaux et sa personnalité irascible. Entretemps, il

s’est reconvertit en scribe de circonstance ; il a écrit un petit livre intitulé Corruption et Gouvernance, où il analyse, d’un point de vue éthico-phénoménologique, les acteurs et les actes de gestion de la fortune publique dans notre pays. Ce faisant, il feint d’ignorer qu’au cœur de tout projet éthique, il y a l’exigence fondamentale de la gouvernance de soi, c’est-à-dire faire des choix radicalement gouvernés par la lumière du bon sens et adossés à l’empathie, au cœur des situations intenables, en faisant taire nos affects, nos préférences morbides et autres instincts grégaires dont toute nature est constituée. Rien n’y fait : notre moraliste abstrait voue le bon sens aux gémonies.

Ayissi Lucien est la peste de la philosophie au Cameroun. Narcissique, il est devenu célèbre pour m’avoir fait condamner par le Ministère de l’Enseignement supérieur à deux ans de suspension des universités du Cameroun. Voici ce qu’il avait débité devant les membres du Conseil de discipline de l’Université de Yaoundé I : « Le Dr Nke Fridolin se figure qu’il peut inscrire, comme il lui plaît, certaines étudiantes dans des chaînes de servitude sexuelle préalablement construites par lui. Le refus de céder passivement aux pressions qu’il exerce sur celles qui ont ses préférences appétitives explique les plaintes qui ont été formulées contre lui auprès du Chef du Département de philosophie. »La vérité est entre les mains du Procureur de la République de Yaoundé….

Voilà donc l’attitude de celui qui exige qu’on le considère rien de moins qu’un philosophe intègre. Il a oublié, depuis belle lurette, que le philosophe compétent et consciencieux doit réguler son goût, au point d’intégrer le capital d’antipathie que lui inspireraient certains collègues et le dégoût qui en découle comme des modalités nouvelles de sa gestion des hommes qui sont sous sa responsabilité. Aussi exploite-t-il sa préséance administrative pour régler ses différends d’opinion, de méthodes et de goût avec ses collègues.

Que répondre à Nyamsi et Ayissi, cesmarginaux illuminés qui se présentent partout comme des philosophes camerounaiséminents ?

Que la mystification d’un idéologue réactionnaire, quelque réussie qu’elle fût, ne peut jamais tenir lieu de lecture critique et dialectique du donné, qui est le propre de la philosophie ;

Que la philosophie n’est donc pas le moyen le plus habile des tortionnaires pour faire prospérer la calomnie, l’arbitraire, la déraison et des fantasmes morbides et mortifères, quoique, malheureusement, la philosophie soit devenue criminelle à cause des usurpateurs qui s’y engouffrent pour faire couler le sang de nos concitoyens en se dissimulant derrière l’exigence critique qui la constitue originellement.

Que le délire enflammée, flamboyant et implacable d’un diplômé en philosophie a toujours en filigrane des intérêts mercantiles etne fait point de celui-ci un philosophe ;

Que celui qui est obnubilé par le titre de « philosophe » est plus dangereux pour la société que celui qui est affublé de l’attribut « d’ignorant », car il est prompt à cultiver des intrigues, à grand renfort de pédantisme, au lieu de promouvoir la rationalité en soumettant les suspicions à la critique et à l’épreuve des faits ; ceci donne le prétexte au développement de toutes sortes de fantasmes et de desseins criminogènes ;

L’avenir se chargera de condamner Nyamsi pour ses outrages contre la dialectique de l’Histoire et pour complicité de crimes contre l’humanité. Quant à Ayissi, un jour je le ferai incarcérer pour dénonciation calomnieuse, diffamation, faux en écriture publique, faux et usage de faux. D’ailleurs, le procès de ses trois complices a débuté ce jour au Tribunal de Première instance de Yaoundé. C’est le début de la fin des philosophes-vampires…

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