Les 500 000 ordinateurs portables promis aux étudiants des universités du Cameroun par le Président Paul Biya restent toujours attendus. Entre supputation et doute, certains ont perdu le sommeil depuis quelques mois à l’orée de la fin de l’année académique qui pointe à l’horizon.

En effet, certains étudiants de l’Université de Yaoundé I n’ont toujours pas leurs noms sur les listes, pourtant ils ont rempli les conditions.

L’ambiance ce 25 mai 2017 au Campus de l’Université de Ngoa-Ekelle est studieuse. Les étudiants plongés dans les révisions n’ont d’yeux que pour les exercices en vue de mieux amorcer la session normale qui approche à grand pas. Plus loin, un babillard qui porte une liste de 15 532 bénéficiaires des ordinateurs « chinois ».

Sauf que cette liste n’est pas exhaustive au regard du nombre de plaignants. Rencontré devant le babillard du campus situé à un jet de pierre de la Faculté des lettres, Aissi Noah scrute en vain la liste. Cet étudiant de géographie niveau II fait partie des oubliés. « Je suis vraiment inquiet. On m’a appelé que je n’ai pas de nom sur la liste pourtant j’ai versé mes 50 000 F.Cfa de frais universitaires comme demandé. Je ne sais pas quoi faire pour le moment », explique ce cop’s.

Comme lui, certains ne cessent de s’étonner de la manière avec laquelle l’opération est gérée jusqu’ici. Yolande Owona dit ne pas comprendre sa « tête » sur ces ordinaires au regard de l’année académique qui tire résolument vers son terme. Elle garde tout de même espoir malgré l’absence de son nom sur les listes. « Il est vrai qu’on s’inquiète ; ce qui est normal. J’ai payé et il n’y a pas mon nom sur la liste. C’est pareil avec les primes de l’excellence du président. On a parfois des noms absents sur la première liste. On attend la liste additive », espère l’étudiante de 3ème année en sociologie.

Nous avons essayé de joindre la cellule de communication de l’Université de Yaoundé 1 sans succès. En attendant un éclairage sur les absents de la liste, les étudiants espère voir une liste additive. Blaise Kenfack est d’ailleurs sûr de recevoir sa machine. « Je n’ai pas de problème. Mon ordinateur arrive », lance-t-il.