Cameroun, Après l’élection à l’EEC: le mea-culpa du pasteur Batomen Henga déclenche la polémique
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Cameroun, Après L’élection À L’eec: Le Mea-Culpa Du Pasteur Batomen Henga Déclenche La Polémique :: Cameroon

Batomen Henga n’est pas encore attrait en justice de Dieu, encore moins des Hommes. Mais il s’entraine déjà sur sa stratégie défenderesse. L’ancien boss de l’Eec confesse qu’après 11 ans passés au pouvoir, il y est resté blanc comme neige. Pourtant des sons de cloche sont dissonants sur le sujet. C’est l’actualité qui fait de gorges chaudes, et feront à coup sûr, des choux-gras de la presse.

Lors du culte d’installation des anciens d’église de la paroisse de Famngo-Bangangté ce 14 mai 2017, l’ancien président de l’Eec a trouvé en cette tribune, l’occasion idoine de s’expliquer sur la crise de nerf qui traverse l’église. Exactement comme dans un box des accusés d’une cour de justice, « le pasteur révolutionnaire » a monopolisé la parole, il n’a pas eu pitié des chrétiens qui l’écoutaient. Pendant près d’une heure, il a tenu en haleine les 1780 âmes qui participaient à la randonnée évangéliste. C’était un passage forcé, car son temps de parole n’était pas inscrit dans l’ordonnancement de la célébration. Pourtant, c’est encore lui qui a rallongé le culte sans se demander si les personnes du troisième âge étaient présentes.

A contrario, il a crée l’euphorie et la sensation dans le camp de ses inconditionnels. Ceux-ci l’ont acclamé, l’ont scandé, ont presque oublié qu’ils étaient dans une maison de Dieu. C’était tout, sauf la gloire de Dieu. Bien plus, une opération de séduction pour la gloire d’un mortel. Ce temple, sanctuaire de la prière, construite dans les années 96 par les soins du président du Sénat, s’est transformé pour la circonstance, en un site de meeting politique, où le « puissant pasteur passait presque sa profession de foi d’un postulant d’un siège de conseiller municipal ou d’un député-suppléant». Le pasteur a utilisé tous les subterfuges pour faire raisonner sa plaidoirie. Il a sorti de sa gibecière, des papiers et les a lus. Il a malicieusement fait témoigner tous ceux qui ont pris la parole, toujours pour le glorifier et l’encenser. C’est le cas du pasteur Kontchou Christophe, président de la région synodale du Haut-Nkam qui s’est lancée dans une logorrhée et a baptisé BH de « son père spirituel », non sans déclarer qu’il est un « très bon pasteur ». A renseigné qu’il a passé 11 ans à l’Eec à leur faire oublier la misère, à montrer l’exemple qu’un pasteur peut rouler dans des grosses voitures, vivre dans de belles maisons. Sur le fameux « pacte scellé en 2009 à Yabassi », le « très » rév. Pasteur Batomen Henga dit avoir donné la « vraie version, la version originale des faits».

Deux pour l’enfer !

La posture explicative de Batomen H n’a pas fait que des heureux. « Il n’avait pas besoin de se justifier comme il l’a fait. Nous sommes venus à l’église écouter la parole de Dieu et non cette représentation de théâtre », lance un fidèle de la paroisse qui regrette et pense même que l’église protestante va à vau-l’eau. Assimile ensuite la « pièce de théâtre de BH » à un monogramme. « Il est seul à s’expliquer, nous n’avons pas écouté la version de Priso, donc c’est un couac. Batomen veut que ce qu’il a dit aux pauvres chrétiens du village, soit considéré comme parole d’évangile ».

Dans le camp pro-Batomen, des gens soutiennent que c’était normal qu’il s’explique sur le sujet, pour « que nul n’ignore la vérité. Il a bien indiqué avant son intervention ce 14 mai 2017, qu’il a hésité avant de se prononcer. Que c’est parce qu’il était face à ses parents qu’il a trouvé judicieux de donner le "A1" sur tous les mensonges formulés par les malhonnêtes Sawa, soutenus par leurs chefs traditionnels. Priso a perdu les élections c’est tout, l’église doit avancer. Hendhje est avec nous et nous sommes avec lui », plébiscite l’un de ses supportes de BH.

De tout ce qui précède, faut-il parler de schisme ou pas ? Quelle église l’ancien président et son adjoint laissent-ils à leurs successeurs? Comment parler de pacte traditionnel à l’église ? Il y-t-il réellement eu le non respect de la parole donnée ? Des questionnements restés sans réponses. Si non, une église innocente, dont ses dirigeants l’ont mise sous le coup d’un éclatement sans précédent. Mais au demeurant, « Priso Moungole et Batomen Henga doivent dire aux plus de trois millions de chrétiens de l’Eec ce qui s’est réellement passé entre eux en 2009 à Yabassi. Ils nous mènent en bateau. Les 2 ont tort, personne n’a raison», attaque un fidèle neutre.

La carte Hendje

L’on a constaté et ce pour le déplorer, l’absence injustifiée du président élu. Nombre de fidèles et de curieux sont venus voir le visage que traine le « nouveau Pca de l’entreprise Eec » annoncé en grande-pompe. Des banderoles de sa bienvenue, jonchaient les artères de la ville de Bangangté. Contre toute attente, HendjeToya Jean Samuel a pris tout le monde à contre-pied. Il a joué à l’abonné absent. Il n’est venu assister au « spectacle de son prédécesseur. Il n’a pas fait le déplacement de Bangangté. Qu’est ce qu’il lui ait arrivé à la dernière minute ? Des observateurs persistent et signent qu’il a fait exprès de ne pas venir, et pensent qu’ « en réalité, il recycle Batomen Henga. Des dirigeants de l’Eec ont expulsé Dieu de l’église et s’y sont installés avec leurs loges. Nous espérons que le prochain bureau fera le ménage».

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