Crise anglophone: Vivement un changement de régime au Cameroun
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Crise Anglophone: Vivement Un Changement De Régime Au Cameroun :: Cameroon

Dans la partie anglophone du Cameroun, depuis quelques temps un autre phénomène social continue sa chevauchée diabolique, défiant toute autorité, s’il y en a encore une au Cameroun. Comme Boko Haram que le pouvoir en place n'arrive pas à contenir et qui ravage sans pitié, massacre tout sur son passage dans la partie septentrionale du Cameroun, le phénomène de "night burner" prend de l'ampleur dans les régions anglophones du Cameroun. 

Et très souvent, ce sont des édifices publics, des marchés et établissements scolaires tout comme certains domiciles privés qui sont à la merci des flammes, semant la psychose chez des populations visiblement désemparées, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Dans le climat de contestation populaire qui traverse particulièrement les régions anglophones du Cameroun, alors que les élèves s'apprêtaient  à subir les épreuves pratiques du General certificate of education (Gce), des mains inconnues ont incendié des salles de classes de l’école primaire publique d’Atuakom, dans l’arrondissement de Bamenda II, paralysant ainsi les débuts des examens. 

Même la société civile camerounaise, voire la classe politique issue de l'opposition qui, qui s’était fort émue au lendemain de la brutalité policière sur les étudiants de l'université de Buéa il ya de cela quelques mois, semble manifestement résignée, au regard de la prouesse dont font montre les night burners. La preuve, personne n'a condamné l'acte irresponsable posé hier à Atuakom

De toute évidence, ce n’est pas le président du Cameroun, Paul Biya, qui pourra freiner les ardeurs de ces mauvaises mains, lui qui, visiblement dépassé, semble plus préoccupé par son éternité au pouvoir que par l’équation anglophone. Paul Biya, il faut le dire, “est dépassé par la situation en cours dans les régions anglophones du Cameroun”, au sens propre comme au sens figuré, si bien qu’il éprouve une peur bleue de se rendre dans cette partie de son pays.

Politiquement affaibli par ses multiples promesses non tenues, Paul Biya fait feu de tout bois pour conserver le pouvoir, au grand dam du peuple camerounais qui souffre le martyre. Ayant montré ses limites, l’homme aurait dû débarrasser le plancher pour permettre l’avènement de nouvelles compétences.

Il est temps  pour tous les Camerounais de se décider avec le courage à trouver une solution à cette crise qui est extrêmement grave. 

Si la loi sur la décentralisation était appliquée, de manière intégrale, cette crise ne serait pas survenue de la même manière. L’injustice, l’inégalité entre les Camerounais ne se présenteraient pas comme aujourd’hui, l’injustice qui a entraîné pauvreté et misère. 

Vivement un changement de régime !

En tout cas, à moins d’avoir fait le choix de l’égoïsme, Paul Biya aurait  dû enjamber des macchabées pour dialoguer avec son peuple sur l'avenir de la nation. Peut-être doit-on l’inviter à méditer sur cette sagesse pleine d’altruisme de Montesquieu, qui disait ceci : “Si je savais quelque chose qui me fût utile et préjudiciable au genre humain, je chercherais à l’oublier ; si je savais quelque chose qui me fût utile et qui ne l’est pour ma patrie, je le considérerais comme un crime.”

En voulant s'accrocher au pouvoir, Paul Biya manque ainsi l’occasion de s’extirper du  nauséeux cercle des cancres africains de la démocratie.

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