Finalement, ce ne sera pas le 12 mai que reviendra la dépouille d’Etienne Tshisekedi en République démocratique du Congo. Un nouveau report qui met à mal les obsèques du mémorable opposant.

Ce mercredi, Jean-Marc Kabund, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du défunt opposant, a annoncé que le rapatriement du corps, toujours gardé à Bruxelles, est reporté à une date ultérieure.

Une décision prise “en toute responsabilité” et “après concertation avec la famille” du défunt pour ainsi “faire échec au plan machiavélique du pouvoir d’engager le pays dans une voie de la violence lors des obsèques de Tshisekedi”, apprend-on dans un communiqué rendu public ce mardi.

L’organisation des obsèques d’Etienne Tshisekedi constitue une nouvelle pomme de discorde entre la famille de l’opposant, l’UDPS et le gouvernement congolais. Principal point d’achoppement, le lieu où doit inhumer l’opposant. Sa famille et son parti veulent qu’il soit enterré au siège même du parti, tandis que le gouvernement opte pour le cimetière de la Gombe.

Ce mardi, la tension est montée d’un cran lorsque l’UDPS a accusé la police kinoise d’avoir fermé la permanence de son siège de Limete (Kinshasa). À l’inverse, la police accuse des partisans du parti d’avoir incendié un commissariat.

“Un scénario macabre monté par le pouvoir”, tance l’UDPS qui exige “sans délai” la restitution de ses locaux ainsi que de tous ses biens.