Communiqué de presse de la Fondation Nationale de Politique Etrangère
CAMEROUN :: POLITIQUE

Cameroun :: Communiqué De Presse De La Fondation Nationale De Politique Etrangère :: Cameroon

A l’issue du deuxième tour d’un scrutin majoritaire organisé le 07 Mai 2017, les citoyens et citoyennes de la République française, s’exprimant librement et sans aucune entrave ni contrainte, ni chantage ni menace de quelle que nature que ce soit, se sont dotés d’un nouveau Président.

Le nouveau président élu s’appelle Monsieur Emmanuel Macron, jeune prodige moulé dans les arcanes de la haute administration et de la finance, selon les circuits classiques des enfants de bonne famille au destin tout tracé dans les réseaux d’influence et des cercles de décision.

Au regard de son âge, 39ans, de son irruption brutale dans le jeu politique et surtout de son semblant de détachement des chapelles classiques, de nombreux Africaines et Africains, mus par un infantilisme trop classique et incapables de procéder à une analyse réaliste, se sont mis à rêver d’une relation tantôt nouvelle, tantôt révolutionnaire et tantôt spéciale avec le partenaire français.

Cette tendance qui aboutit à bêtiser des générations entières en dépit de multiples expériences malheureuses passées, nous conduit à apporter les clarifications ci-après :

1 – La politique étrangère des Etats ne dépend absolument pas de la coloration idéologique, de la personnalité ou des humeurs de leurs chefs et souverains. Même si quelques ajustements voire des accélérations ou des retenues sont susceptibles d’apparaître selon les individus et les étapes historiques, les fondamentaux et les principes directeurs restent immuables, stables.

2 – Les Etats n’agissent pas selon des versets bibliques ou des citations du Coran, encore moins des sentiments de pitié, d’amitié personnelle ou de fraternité de circonstance. Les Etats, sont en permanence en compétition, et leurs intérêts en permanence impliqués dans des confrontations actuelles ou virtuelles dont les jeux et les enjeux nourrissent occasionnellement des contentieux, voire des conflits de plus ou grande intensité, et jusqu’à la guerre.

3 – La France entretien avec l’Afrique, et particulièrement l’Afrique francophone, une relation imprécise, chargée de troubles, de soupçons et de préjugés résultant d’une histoire dont les implications plus négatives que positives, demeurent difficiles à assumer de part et d’autres.

4 – La classe politique française dans son ensemble, la psychologie générale de la population française, ne sont pas encore débarrassées d’une somme de préjugés infantilisante à l’égard de l’Afrique, du NOIR et de leurs valeurs, coutumes et traditions ancestrales.

5 – IL n’y a pas, il ne saurait exister, de relations d’égal à égal, entre des entités aux rapports des forces totalement différents, radicalement déséquilibrés et historiquement dominés par la dialectique MAITRE ET ESCLAVE. Le formalisme du droit international qui se limite à secréter un discours surréaliste, ne devrait donc pas induire en erreur quelques âmes légères et alimenter quelques ignorances chroniques et lamentables.

6 – Tout comme l’était monsieur Mitterrand, monsieur Sarkozy, puis monsieur Hollande voir même monsieur Obama, chaque souverain international est élu ou désigné pour défendre et promouvoir les intérêts de son pays, et strictement de son pays.

7 – Le destin de chaque nation dépend de ses habitants, de sa composante positive ou négative humaine, matérielle, intellectuelle, scientifique, selon des prérequis anthropologiques et historiques absolument propres.

8 – Monsieur Emmanuel Macron sera un bon président pour la France, s’il s’attèle à défendre correctement les intérêts nationaux de la France, lesquels dans leur prolongement africain, ne laissent aucune place au doute quant aux orientations, aux objectifs et aux buts à atteindre.

9 – La responsabilité de changer la politique africaine de la France, revient aux Africaines et aux Africains uniquement, selon l’évolution qu’ils peuvent impulser aux rapports des forces très négatifs et désavantageux existants, et non à monsieur Emmanuel Macron, jeune président français élu par les Françaises et les Français, pour assurer et continuer la domination française partout où celle-ci existe dans le monde./.

Yaoundé, le 10 Mai 2017

Le Président

Pr. SHANDA TONME

Shato11@yahoo.fr

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

canal de vie

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo