Déclaration de la COMICODI relative à l’affaire dite de l’élection d’un nouveau président de l’Eglise Evangélique du Cameroun
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Déclaration de la COMICODI relative à l’affaire dite de l’élection d’un nouveau président de l’Eglise Evangélique du Cameroun :: CAMEROON

Le 04 Avril 2017, agissant sur la foi de renseignements précis, fiables et certains au-delà de tout doute, nous avions commis tout UN APPEL pour orienter, à raison, le choix d’un nouveau président de l’Eglise Evangélique du Cameroun, lors du synode prévu à Ngaoundéré le 18 Avril 2017, en prenant en compte, des arrangements intervenus des années avant.

Nos renseignements, mettaient clairement en exergue, des velléités de fraude, avec pour finalité, pour des raisons obscurs inavoués, que le choix soit porté, en toute logique, sur le premier vice-président, le Révérend Pasteur Richard Priso Mongolè.

Dans un même souci de démarche positivement préventif, le Ngondo, unique et vénérée source d’inspiration, de protection, de préservation et de sauvegarde des coutumes, traditions, cultures et valeurs du peuple Sawa authentique, mue légitimement par les mêmes appréhensions, indiquait, elle aussi, et très clairement, sa volonté à toutes fins utiles.

Hélas, il faut aujourd’hui faire le constat que la dépravation des valeurs, l’impunité et une certaine volonté d’enraciner et de généraliser la mauvaise gouvernance devenue une véritable pandémie sous nos cieux, a contaminé ceux qui prétendent professer et répandre les paroles saintes.

En tout état de cause, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination rappelle :

1 – Le choix fait à Ngaoundéré, est un exemple de manquement grave au respect de la parole donnée, de manquement aux engagements résultant du consensus entre les parties, et un viol des consciences qui n’honorent, ni l’Eglise Evangélique du Cameroun, ni ses dirigeants en tant que citoyens, responsables de l’éducation des enfants, et prétendants à un modèle de morale, d’éthique et de conduite.

2 – Il n’y a aucun doute, et il ne saurait exister de doute, tant les preuves sont abondantes, que des lobbies néfastes, nuisibles et sans foi ni loi, ont pris le risque, assurés de l’impunité, de provoquer la scission et le désordre, en suscitant la candidature du secrétaire général qu’ils ont ensuite fait élire, contre tout bon sens, et au nom d’une démocratie travestie.

3 – La résistance aux diverses mises en garde, traduit à la fois une fuite en avant dangereuse, une volonté de provocation suicidaire, et une inconscience grave qui met en péril, au-delà de

la seule unité de l’Eglise Evangélique du Cameroun, la cohésion et la coexistence des différentes communautés nationales.

4 – La forfaiture de Ngaoundéré, arrivant au moment où des régions du pays semblent s’appuyer sur le manquement à la parole donnée pour prôner la sécession, dénote une myopie et un manque de tact lourdement condamnables. Comment des dirigeants et responsables chrétiens comme ils se disent, peuvent-ils consciemment allumer de nouveaux foyers d’incendie, entre des communautés ethno-régionalistes en ce moment ?

5 – Cette affaire prend une signification d’autant plus délicate, que la Communauté Bamiléké se retrouve indexée à tort, à cause de quelques individualités constituées en clans expansionnistes et impérialistes au sein de l’EEC, lesquels ont totalement perdu de vue, les éventuels dommages collatéraux de leurs actes.

6 – IL va sans dire, que la communauté Bamiléké, au regard de ses coutumes, valeurs et traditions qui sacralisent le respect des ententes avec d’autres communautés dans l’intérêt de la paix et de coexistence sereine, loyale et honnête dans tous les cadres, ne saurait se reconnaître dans pareille tricherie, parjure et déconfiture. L’achat des consciences au moyen de la fortune investie dans des procédés de corruption, est d’une saleté dont les véritables chapelles religieuses se méfier, sous peine de perdre toute légitimité et de disparaître.

La Commission conclu, que le Synode de Nagoundéré a semé les germes de la perte de l’Eglise Evangélique, et ce n’est pas faute d’avoir vu, détecté, interprété et compris convenablement les signes avant-coureurs. Il demeure toutefois possible, dans la logique d’une perspective raisonnable de sauvetage de ce qui pourrait encore l’être, de prescrire une enquête sérieuse pour identifier les auteurs, les traduire devant une instance de discipline et les sanctionner vertement à défaut de les radier à vie.

Enfin, que ceux qui critiquent le Ngondo, se rendent à l’évidence que cette vénérée source d’inspiration, n’a fait que son devoir et heureusement. C’est le lieu de rappeler qu’il aura fallu que son équivalent ailleurs, interpelle directement le Vatican, pour obtenir la nomination de deux Evêques Bamilékés dans un mouchoir de poche, après plus de vingt ans d’ostracisme.

Dans une république dorénavant régentée par les intérêts identitaires et tribaux subséquents, c’est la responsabilité des groupes et associations reconnus et légalement structurés, d’user de toutes les voies et de tous les moyens propres, pour se promouvoir et prévaloir, à la condition cruciale bien entendu, du respect des autres, et du respect des lois et règlements, ententes, des arrangements de toute nature et d’une indispensable équité./.

Yaoundé, le 9 Mai 2017

Le Président de la Commission

SHANDA TONME

Médiateur universel

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