Les barmen exigent une fiscalité juste et adaptée
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C’était le fil d’Ariane des manifestations de la 7ème édition de la Semaine du barman dont l’édition 2017 a été lancée le 26 avril 2017 par une rencontre avec la presse à Yaoundé, et qui s’est achevée par la participation au défilé de de la fête du travail le 1er mai.

Cette édition n’a pas dérogé à ses missions traditionnelles, à savoir, sensibiliser les membres du Synedeboc - le Syndicat national des exploitants des débits de boissons du Cameroun, sur les conditions d’exercice de leur profession, de manière à mettre les clients à l’aise et de changer la perception que l’opinion se fait du métier de barman, considérée à tort comme une profession de dernier ordre. Aussi, le président du Synedeboc - Me Roger Tapa, a insisté sur les mesures d’hygiène et sur la formation des serveuses que le Synedeboc dispense à ses membres, de manière à harmoniser les rapports entre les bars et les consommateurs, d’une part, mais aussi avec les autorités publiques d’autre part. Des valeurs rappelées autour des manifestations prévues pour cette 7ème édition, notamment les visites guidées à la Sabc - la Société anonyme les Brasseries du Cameroun, les 27 et 28 avril 2017, la marche sportive dans les artères de Yaoundé et la soirée sportive le 29 avril, et le défilé participatif à la fête du travail au boulevard du 20 mai le 1er mai.

Remboursement des précomptes

Toutefois, au cours de l’échange avec la presse le 26 avril 2017 à Yaoundé, les questions de la fiscalité applicable aux débits de boissons ont dominé les débats entre les responsables du Synedeboc et les hommes de médias. Avec en toile de fond, la question du remboursement des précomptes sur achats par les Brasseries du Cameroun. En effet, à la suite de l’agrément de centre de gestion agréé concédé au Synedeboc en 2015, qui donnait ainsi la possibilité au syndicat de servir d’intermédiaire entre ses membres et l’administration fiscale pour la collecte des impôts afin de bénéficier des privilèges prévus dans la loi de finances 2016, la question du remboursement des précomptes sur achats est de plus en plus perçue comme une nébuleuse.

Après une phase de sensibilisation portant sur seulement quelque 2 000 clients des régions du Centre et du Littoral, l’agrément du Synedeboc a été élargi aux autres régions du Cameroun. Mais depuis que le syndicat a favorisé l’inscription d’un nombre impressionnant de ses membres aux centres de gestion agréés, condition pour pouvoir bénéficier du remboursement des précomptes sur achats à un taux favorable conformément à la loi des finances 2016, c’est un serpent de mer qui semble réguler les rapports entre la Sabc et les exploitants de débits de boissons bénéficiaires.

Selon  de nombreuses complaintes formulées par les barmen, certains exploitants inscrits à ces centres bien avant ceux de la dernière vague attendent toujours que leur soient restitués leurs Psa - Précomptes sur achats, alors que d’autres parmi ceux qui viennent d’adhérer au processus, ont déjà bénéficié de leurs remboursements. Pour de nombreux exploitants, il est difficile de savoir quels sont les critères qui gouvernent ces paiements, alors que certains barmen déplorent débourser jusqu’à près d’un million de FCFA par an d’impôts divers sans que le contenu de l’assiette soit clairement défini.

Toutes choses que déplore aussi le président du Synedéboc, qui s’étonne de la disparité de l’assiette des impôts entre les bars exerçant parfois dans la même ville, mais qui varie d’un arrondissement ou d’une commune à l’autre, sans que ses membres ne sachent à quoi riment ces traitements différentiels. Dommage que les responsables des impôts, régulièrement conviés à cet échange, aient choisi de boycotter cette rencontre, laissant de nombreux barmen qui espéraient avoir des clarifications sur cette désastreuse situation sur leur soif. N’empêche, Roger Tapa a rassuré ceux de ses membres qui sont dans l’attente du remboursement de leurs Psa, que leur argent, qui constitue leurs droits, et qui sont logés dans les caisses des Brasseries du Cameroun, dont les responsables semblent accuser une erreur dans le calcul de ces droits, n’est pas définitivement perdu.

Roger Tapa s’engage au besoin de saisir la justice pour que l’entièreté de droits de ses membres soit payée, de même que les ristournes liées à l’exercice de leurs professions, car pour le Synedeboc, il est temps que leur soit appliquée une fiscalité juste et adaptée à leur profession.

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