BERTOUA : Déjà 20 exclusions définitives au lycée scientifique
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Depuis le début de l’année scolaire en cours, les mauvais  élèves donnent du fil à retordre à l’administration de cet établissement d’enseignement secondaire.

Dans la croisade contre l’indiscipline engagée par le nouveau proviseur, l’on dénombre plusieurs autres cas d’exclusion temporaire allant de 3 à 9 jours, selon la gravité des faits relevés par le conseil de discipline. Pour les cas simples, « les motifs les plus récurrents sont : l’insubordination manifeste, le refus d’obtempérer, les heures d’absences non justifiées, les injures et le désordre », explique Michel Albert Mbondo, le proviseur qui affirme avoir sévi avant le départ en congé de Pâques le 31 mars dernier. Depuis la rentrée scolaire 2016-2017, les élèves qui affichent un mauvais comportement sont exclus des effectifs de cet établissement secondaire qui compte à présent 1355 élèves, soit 664 filles et 791 garçons.

« Au premier trimestre nous avons enregistré 12 cas d’exclusion définitive et 8 cas au deuxième trimestre aux motifs de consommation des stupéfiants (Tramol) et d’alcool en milieu éducatif », précise le proviseur.

Prises de bec

Ces exclusions massives selon lui sont dûs au fait que le lycée scientifique recrute des élèves venant de tous les horizons et dont on ignore la moralité. « Malgré le fait qu’un accent soit mis sur la conduite lors des recrutements, il n’est pas exclu que certains mauvais élèves fabriquent de faux bulletins de notes pour passer entre les mailles du filet », avoue Michel Albert Mbondo. Audelà de sa détermination à combattre l’indiscipline depuis son arrivée en début d’année scolaire, Michel Albert Mbondo voudrait également relever la performance de ce lycée au classement national.

« Durant la période des congés, nous avons continué à dispenser des cours de remise à niveau à nos élèves des classes d’examens. Cette année, nous présenterons 742 candidats réguliers au probatoire, toutes séries confondues et 401 au baccalauréat » indique le proviseur du lycée scientifique de Bertoua. Un établissement ne disposant que du second cycle (de la classe de seconde en terminale). Bâti sur un espace de 4 hectares, ce lycée fait face au problème d’insécurité avec son voisinage.

En dehors des salles de classe qui sont sécurisées par une barrière, les riverains ont transformé les aires de jeux externes en séchoirs. « Nos enseignants ont régulièrement des prises de becs avec ces riverains qui exploitent nos infrastructures sportives. Régulièrement lorsqu’ils y conduisent les élèves au terrain de handball ils trouvent que les populations voisines ont étalé soit la farine de manioc, les arachides ou du maïs », regrette le proviseur.

Le stade de football quant à lui sert de voie d’accès aux populations du quartier voisin Tindamba. Véhicules et motos pénètrent de toutes parts sur cette aire de jeux. La construction d’une autre barrière est souhaitée par l’administration de l’établissement qui ne lésine pas sur les moyens.

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