Téléphonie mobile : La facture salée des Camerounais
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Téléphonie Mobile : La Facture Salée Des Camerounais :: Cameroon

L’usager a du mal à maîtriser sa consommation entre les appels téléphoniques et les forfaits internet.

«J’avais près de 28.000 Fcfa de crédit de communication dans mon téléphone. Après tout juste 14 Sms passés en national, on me fait comprendre, lorsque je veux lancer un appel, que je n’ai plus d’unités. J’ai d’abord cru à une mauvaise blague et pourtant, jusqu’à ce jour, je n’ai pas obtenu réparation de ce que j’estime être un préjudice », confie François Mboke, directeur de la publication de l’hebdomadaire Diapason.

Comme lui, plusieurs  autres usagers du téléphone mobile se plaignent de ces crédits de communication devenus volatiles et surtout de ces méga octets dont on ne contrôle pas la consommation lorsqu’on achète du crédit internet. L’uniformisation des prix tant souhaitée par les consommateurs reste un idéal. Toutefois, les différents opérateurs du marché camerounais brillent par des promotions qui n’en finissent pas et dans lesquelles l’usager ne sait plus où donner de la tête. Orange, Nexttel, Mtn et Camtel ont des grilles tarifaires à consulter à la loupe.

Entre les tarifs  heures creuses, les tarifs heures pleines, les bonus weekend et les options de multiplication de crédit, les codes se succèdent et s’amoncèlent dans les boites de réception des Sms. Il en est de même pour les forfaits internet. Au gré de la 4G ou de la 3G, les opérateurs multiplient les offres dont les codes changent presque toutes les semaines.

«J’avais l’habitude de prendre une connexion hebdomadaire à presque 2000 Fcfa. Maintenant, cette somme sera la même, mais pour trois jours seulement. Ce n’est pas normal», clame Prosper Tounou, étudiant.

Le régulateur dans ce jeu reste sans voix. A l’Agence de régulation des télécommunications, une source à la direction des licences, de la concurrence et de l’interconnexion (Dlci) se veut cependant sans équivoque : « Nous n’homologuons pas les prix, nous n’y exerçons non plus un quelconque contrôle. Tout au moins, nous nous assurons que ceux-ci respectent la nomenclature des charges indues.

Pour le reste, le marché de la téléphonie au Cameroun est entièrement libéralisé ». Le régulateur censé protéger le consommateur est donc très souvent dans l’expectative.

Ce qui laisse croire que la récente augmentation observée chez certains opérateurs est ancrée dans un cadre légal et réglementaire, rien ne leur interdisant cela. Chez le régulateur, on souhaite plutôt « une entente entre les opérateurs, allant dans le sens de la baisse des coûts, l’Etat faisant obstacle à la pleine mesure d’exercice des tâches de l’Art », confie notre source.

Pendant ce temps, la facture continue d’être salée pour les nombreux utilisateurs du mobile au Cameroun dont la percée sur le plan social est l’une des plus élevée d’Afrique.

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